La nomination mercredi de l'ancien président de la Ligue nationale de football (LNF) Mohamed Mecherara comme «assistant bénévole» du nouveau patron de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheïreddine Zetchi, chargé de la mise en place des instruments juridiques et de contrôle, pourrait constituer le point de départ de la réforme d'un professionnalisme instauré depuis 2010 mais qui ne parvient toujours pas à décoller. Le chantier figure dans les priorités absolues du nouveau numéro un du sport roi en Algérie qui avait reconnu, avant sa victoire lors de l'assemblée générale élective du 20 mars dernier, que le professionnalisme en Algérie était tout simplement dans "l'impasse". Un constat que le fondateur et président du Paradou AC a fait en se référant à la situation financière de la quasi-totalité des 32 clubs professionnels pensionnaires des deux premières Ligues. A l'exception d'une ou deux formations, ces clubs, reconvertis en Sociétés sportives par actions (SSPA) et qui depuis 2010 sont gérés par le Code de commerce, devaient tous mettre les clés sous le paillasson si les instances compétentes avaient appliqué la réglementation en vigueur, estiment les observateurs. Et pour sauver le professionnalisme et le remettre sur la bonne voie, le successeur de Mohamed Raouraoua table notamment sur la réactivation de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), un organe que devait justement présider Mecherara au tout début de l'expérience professionnelle, sauf que cette instance n'a jamais vu le jour. Ainsi, et en recourant de nouveau aux services de Mecherara, le président de la FAF affiche ses intentions d'aller au bout de ses idées, celles d'appliquer le «vrai» professionnalisme après une expérience vouée à l'échec qui aura duré sept années. «La DNCG ne sera pas là pour punir les clubs, mais plutôt pour les accompagner dans un processus de réforme et d'assainissement d'une situation financière devenue préjudiciable. Il faut que nos clubs arrivent à rééquilibrer leurs finances en ne dépensant pas plus que leur entrée d'argent», avait expliqué Zetchi au cours de sa conférence de presse ayant suivi son élection à la tête de la FAF, une manière pour lui de rassurer ses opposants qui craignaient des mesures coercitives à l'égard des clubs ne répondant pas au cahier des charges du professionnalisme. Alors, le football algérien va-t-il être enfin professionnalisé ?