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Des entrepreneurs spécialisés dans le bâtiment sont dans la tourmente et tirent la sonnette d'alarme !
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 04 - 2017

Rien ne va plus dans le domaine de l'habitat et plus spécialement dans les entreprises de construction, ceux que l'on surnomment dans le jargon dialectal bien de chez nous «EL Mouquaouel» (l'Entrepreneur). Ils ont saisi le Premier ministre en l'occurrence M. Abdelmalek Sellal, le ministre de l'Habitat, le Wali de Boumerdès afin de trouver une solution à leurs problèmes.
Ce sont des chefs d'entreprises fatigués, abattus par tant de mépris et d'ingratitude et laissé à l'abandon à cause du malaise bureaucratique : le manque d'avance forfaitaire des projets publics qui ne se fait pas actuellement. La révision de la fiscalité au cas par cas, pour uniquement certaines entreprises en difficulté comme annoncé récemment par le ministère de l'Habitat et de l'urbanisme, a été egalement critiquée par ces entrepreneurs qui voient là un deux poids deux mesures. La question qui se pose : «Comment arriver à payer nos impôts alors que nous n'avons pas été régularisés depuis fort longtemps ; nous sommes bombardés par la Cnas, la Casnos, la Cacobath qui nous exigent le paiement intégral avec des pénalités en hausses ? C'est grave ce qui se passe.» Des dizaines d'entreprises de la wilaya de Boumerdès spécialisés dans le bâtiment et qui ont eu par le passé à gérer et à travailler dans différents programmes de logements et autres et qui actuellement se retrouvent pratiquement dans une faillite totale, interpellent le wali, le ministre de l'Habitat ainsi que M. le Premier ministre en l'occurrence M. Abdelmalek Sellal à qui ils préconisent des solutions urgentes pour sauver leurs entreprises et avec elles les milliers d'employés «libérés» à cause de la crise qui secoue le secteur. La Confédération générale du Patronat de la wilaya de Boumerdès et à leur tête M. Bentoura Abdellah et de nombreuses entreprises au niveau national, se plaignent depuis quelques mois, de leurs factures rejetées par les trésoriers pour des prétextes parfois non convaincants, voire insidieux. Les entreprises tirent la sonnette d'alarme à cause des crédits de paiement qui sont libérés au compte-à-goutte par les wilayas et ils craignent qu'à ce rythme, ils soient obligés et même forcés de recourir au licenciements, car disent-ils, «outre le manque de plan de charge, nos factures ne sont pas honorées à temps.» Selon les dires du président de la Confédération générale du Patronat de la wilaya de Boumerdès M. Bentoura Abdellah, que nous avons rencontré, ce dernier affirme que «plusieurs dizaines de ces collègues, des entrepreneurs tout aussi performants par le passé, sont obligés, comme lui, à mettre la clé sous le paillasson, et ce, pour plusieurs raisons.» Ainsi, comme premier problème, notre interlocuteur dira que la majorité des entrepreneurs n'ont pas eu de plans de charge depuis fort longtemps. Outre le manque de ce plan de charge, les entreprises qui sont sur des projets déjà engagés, surtout dans le cadre des logements sociaux, ne sont pas payées sur des situations antérieures, et ce, depuis plusieurs mois pour ne pas dire des années pour certaines d'entre-elles. Les effets de la politique d'austérité se font déjà ressentir. Après le gel de projets et les coupes budgétaires, la crise affecte même les «en-cours de réalisation», particulièrement dans le secteur de la construction, pourtant budgétisés, faute de disponibilité financières dans les trésoreries locales - les entrepreneurs évoquent aujourd'hui une situation plus grave, ils ne parlent plus de pénurie de ciment ou des augmentations vertigineuses des prix des matériaux de construction. Actuellement, c'est l'insuffisance de crédits de paiements dans les trésoreries qui est à l'origine d'une telle situation. Cette situation de non-paiement des situations a fortement pénalisé ces entreprises qui se sont vues obligées d'arrêter les chantiers et de libérer les ouvriers. Une situation qui est malheureusement presque généralisée au niveau de la wilaya de Boumerdès et autres wilayates de l'Algérie et qui a touché même certaines entreprises qui possèdent des programmes autres que le social, comme par exemple la location-vente. Car, selon certains entrepreneurs, avec le prix du mètre carré qui leur est imposé, et plus généralement avec la dévaluation du dinar et la flambée des prix des matériaux de construction comme le rond à béton et le ciment, des logements plafonnés à 280.0000 dinars pour le cas de la location-vente ou 240.0000 pour ceux du LPL, ne sont tout simplement pas réalisables actuellement. Cette situation déplorable n'est pas propre à la wilaya de Boumerdès car les entreprises éprouvent les mêmes difficultés dans d'autres wilayates, précise M. Abdellah Bentoura, chef d'entreprise et entrepreneur. De nombreuses entreprises en charge de projets d'utilité publique sont confrontés au même problème. «Nous avons adressé une lettre à Monsieur le wali de Boumerdès pour lui demander des éclaircissements suite au-non paiement de ces factures, car certains chefs d'entreprises n'ont même pas les moyens de nourrir leur propre famille, ils se sentent ruinés par la lenteur bureaucratique. Qu'en est-il des centaines de travailleurs qu'ils emploient restés sans salaires depuis des mois, s'interroge M. Bentoura, car, outre les problèmes de blocage des situations, les entreprises citent également les pénalités de retard qui leur sont infligées par les maîtres d'ouvrage ainsi que la réévaluation des projets qui est opéré au niveau central avec pour chaque service une quinzaine de wilayas ; une opération qui s'avère trop longue alors que le bon sens aurait voulu que ces réévaluations se fassent au niveau local. C'est grave ce qui se passe dans le secteur comme par exemple cette entreprise de bâtiment dont la facture de plusieurs milliards de centimes a été rejetée pour la simple raison qu'un PV de réception provisoire n'a pas été signé par le directeur de l'exécutif de la wilaya». Or, ces documents ont, de tout temps, étaient signés par les représentants des directions, affirme le Président de la confédération, tout en ajoutant : «On trouve n'importe quel motif pour rejeter une situation, mais on ne vous dira jamais que les crédits sont insuffisants, plafonnés ou libérés au compte-goutte. Aussi, certaines entreprises ont été contraintes d'ester en justice les maîtres d'ouvrage pour non-paiement de factures comme cet entrepreneur qui réclame à la direction de l'Equipement un montant de 7 milliards de centimes ou encore un autre qui doit à la direction de l'Urbanisme un montant de 1,9 milliard de centimes. «L'autorisation du programme existe, les CP (crédits de paiement) aussi, les factures sont visées par le contrôleur financier, par les services techniques, le PV de réception provisoire est, lui aussi signé, rien ne manque mais l'argent n'est pas débloqué», affirme un entrepreneur. De nombreux chantiers d'établissements scolaires et autres projets publics risquent d'être stoppés faute de paiement des factures. Aussi, malgré la circulaire de M. Abdelmalek Sellal demandant au ministre de l'Habitat de prendre en considération tous les problèmes financiers des entrepreneurs qui n'ont pas été régularisés et de les prendre en charge ainsi qu'au ministre de l'Emploi, faciliter la tâche à ces derniers au niveau de la Cnas, la Cacobath et la Casnos pour l'effacement des pénalités de retard vivement souhaité par les entrepreneurs qui sont en difficulté et de repartir sur de bonnes bases. Et justement sur ce point M. Abdelmalek Sellal avait saisi le ministre de l'Habitat afin de débloquer cette situation en facilitant la tâche à ces entreprises. Pour M. Abdellah Bentoura : «Nous demandons des facilités de paiement avec effacement des pénalités de retard que ce soit avec la Cnas, la Casnos, la Cacobath ainsi que les impôts.»

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