Soixante-trois postes de travail débloqués par la direction générale ADE ont fait l'objet d'un véritable trafic où les intérêts de l'entreprise ont été gravement atteints. Ils s'agit de la conséquence de l'implication directe des syndicalistes dans la gestion de cette entreprise publique économique à gros chiffres d'affaires. Ce qui a entraîné le détournement des 63 postes de travail en question. Activant en roue libre, ces syndicalistes, loin d'être compétents, ont piétiné les prérogatives de la direction d'unité ADE d'Annaba. Il en a résulté d'autres déviations préjudiciables aux intérêts de cette Entreprise Publique Economique. L'affaire du détournement des 150 millions DA de l'agence Ménadia qui avait vu 22 cadres et agents condamnés à différentes peines de prison, le détournement aussi de divers moyens de production propriétés de l'entreprise dont une voiture de service, ne semblent pas avoir servi d'enseignements. Ce que confirme le trafic mis au jour lors de la récente opération de recrutement de 63 candidats à divers postes de travail. La même liste comportait également des promotions à des postes supérieurs nécessitant des caractéristiques que les syndicalistes autoproclamés promus, n'ont pas. Telle celle dont a bénéficié un d'entre-eux sans compétence professionnelle si ce n'est celle de chauffeur. Il s'est lui-même promu chef de centre. Il s'agit d'un poste stratégique de la production de l'eau. Des critères autres que ceux soulignés par la direction générale ont été appliqués. Des recrutés sans aucune base, se sont retrouvés désignés à des postes en prise directe avec tout ce qui a trait à la production, la maintenance, l'entretien et la commercialisation de l'eau. Et pourtant, la direction d'unité a reçu des instructions pour le strict respect des aptitudes définies par la nomenclature interne de l'entreprise. Il en a résulté une fin de semaine houleuse avec la fermeture durant deux journées du siège de la direction d'unité. Révoltés parce qu'ils ont estimé être victimes d'une injustice dans le recrutement, quatre jeunes se sont mis en groupe et après avoir accédé sur le toit de cette structure ont menacé d'un suicide collectif. Il faut dire qu'ils ont été excédés par la démarche ouvertement affichée par les syndicalistes. Ces derniers ont agi en terrain conquis en décidant, en contrepartie d'une certaine somme d'argent, de recruter des individus sans relation aucune avec les critères définis pour l'occupation des postes à pourvoir (releveur, plombier...). Les éléments de la sûreté de wilaya sont intervenus pour maîtriser la situation. La reprise de travail a été empreinte d'aprioris et de questionnements sur l'implication des syndicalistes dans la gestion de l'entreprise. Tout porte à croire que l'on tente de minimiser l'intervention préjudiciable des syndicalistes dans les prérogatives de la direction. La gravité d'une telle démarche impose l'ouverture d'une enquête à l'effet d'entreprendre des poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs. Notamment ceux qui, sans vergogne, se sont accaparés des 63 postes de travail pour les attribuer aux nouveaux recrutés qui sans aucune base intellectuelle ou professionnelle et qui imposés pour cause de contreparties financières ou matérielles.