Le rouleau compresseur a écrasé sur son passage toute l'équipe de Raouraoua. Quelques-uns seulement ne sont pas encore pilés par cette machine mais leur tour ne saurait tarder. Il viendra inexorablement et les mettra hors-jeu. Ainsi va la vie, un jour tu es au sommet de la pyramide et un autre à son pied. Les proches collaborateurs de l'ancien boss de la FAF ont été tous emportés par l'ouragan et remplacés au pied levé par de nouvelles têtes. Tout à fait normal que Zetchi installe son équipe à la place de celle de son prédécesseur. Du sang nouveau pour donner une nouvelle impulsion au football algérien. Ce n'est pas une mince affaire car le passif est très lourd, notamment ne ce qui concerne le football local. Une mission extrêmement difficile quand bien même la nouvelle équipe soit animée d'une volonté de fer et d'une détermination sans faille. Sincèrement, le scepticisme est de rigueur tellement les échecs sont innombrables. Mais quand on veut, on peut et à cœur vaillant rien d'impossible malgré ce très lourd passif qu'il faudrait surmonter. Zetchi n'est pas le premier et il sait de quoi ça retourne et de quoi est fait ce football et par quoi, il faudrait commencer pour au moins réussir à sortir ce football de sa léthargie. Il en a vraiment besoin, lui qui est profondément plongé dans la torpeur. Il est inutile d'énumérer les obstacles auxquels feront face Zetchi et ses collaborateurs ainsi les écueils qu'il faudrait surmonter dans un environnement des plus hostiles et des plus difficiles. De toute façon, le football local a besoin d'être sérieusement pris en charge pour espérer un jour le voir revenir à son meilleur niveau. Sinon, on se contentera de ce tout petit football qu'on a pris l'habitude de voir sur nos terrains et de cette équipe nationale uniquement formée de joueurs importés même si ceux-ci portent la nationalité algérienne.