Le Front des forces socialistes (FFS) a célébré la journée du militant en hommage à Ali-Mecili, assassiné, il y a de cela 30 ans, à Paris (France). «Le 7 avril, journée du militant FFS, coïncide, cette année, avec la commémoration du 30ème anniversaire de l'assassinat d'Ali-Mécili, ce modèle d'abnégation et de volonté. Souvenons-nous d'Ali-Mécili et de tous les militants du FFS tombés en martyrs de la démocratie et de la fidélité absolue au combat du mouvement national et de la révolution de Novembre», note le plus vieux parti d'opposition sur son site officiel. Pour le FFS qui mène un combat pour la sauvegarde de la nation à travers la refondation de l'Etat national par la reconstitution du consensus national, cette journée est celle du souvenir mais aussi du combat pour le présent et l'avenir. «Les militants du FFS ont fort à faire en direction de la société face à la confusion entretenue et la dépolitisation qui font le lit d'un argent sale décidé à prendre ce qui reste d'un Etat malade», font observer les rédacteurs du document. L'abnégation d'Ali- Mécili, son endurance sont, ont-ils poursuivi, un modèle vivant pour les militants du parti qui mène, rappellent-ils, engagé sur une ligne politique nationale qui veut préserver le pays et lui restituer un avenir. «Nous vivons dans un contexte marqué par une entreprise systématique de discrédit du combat politique au profit de la combine et de la corruption», ont-ils poursuivi. Soulignant la nécessité de ce qu'ils qualifient d'une volonté et d'un courage dignes d'Ali-Mécili et de Hocine Aït-Ahmed. Les militants du FFS, lit-on encore, n'ignorent pas que l'une des seules «réussites» du système est d'avoir dégouté les Algériens et notamment de la politique. «Les médias y participent, volontairement ou inconsciemment, en mettant dans le même sac ceux qui combattent pour des idéaux politiques dignes de la grande révolution de Novembre et ceux qui polluent le champ politique avec la «chkara» et mènent l'assaut pour prendre les leviers d'un Etat malade». Les militants du FFS n'ignorent pas, non plus, poursuivent les rédacteurs du document, que le régime sème la confusion et fabrique ainsi une démobilisation et un rejet qui affaiblissent le tissu national et font le lit des extrêmes et, c'est inévitable, des manipulations étrangères, font-ils observer. Et de rappeler que les militants du FFS, comme ils se sont battus avec pugnacité dans les années 90 contre la mise en guerre du pays, continuent, aujourd'hui, avec de la patience et de l'endurance à aller vers les Algériens pour les convaincre que la dépolitisation est l'arme des ennemis de l'avenir. Les rédacteurs du document ont, en outre, relevé la difficulté de militer quand, disent-ils, l'argent sale s'affiche comme un «modèle» de réussite qui trouve des soutiens au sein de l'administration et qui se diffuse comme un cancer dans la société. «Cela n'est pas facile, mais militer n'a jamais été une promenade pour les militants du FFS. Des héros de 1963 qui ont refusé la mise en place d'un ordre autoritaire à ceux aujourd'hui qui luttent dans un contexte où des menaces lourdes pèsent sur le pays. Les militants du FFS se sont battus, avec les moyens pacifiques disponibles, sans jamais renoncer».