De nombreux locaux commerciaux se sont transformés en permanences électorales de partis politiques et personnalités indépendantes en lice pour les législatives du 4 mai prochain. A Alger comme partout ailleurs, à l'échelle nationale, plusieurs partis politiques et candidats indépendants ont recouru à la location de locaux commerciaux, au niveau des chefs-lieux de wilaya, de daïra voire même de la commune, pour animer leurs campagnes électorales, mais aussi et surtout se rapprocher de l'électorat. Peu avant l'entame de cette campagne électorale pour les législatives prochaines, plusieurs partis politiques et personnalités indépendantes, en compétition pour les 462 sièges à pourvoir à l'Assemblée populaire nationale (APN), se sont, en effet, empressés de louer des locaux commerciaux. Pour se rapprocher davantage de l'électeur et de mieux superviser les différentes opérations de la présente campagne électorale, principalement, la distribution des programmes, la présentation des candidats et l'organisation de campagnes de proximité et de conférences à l'intérieur même de ces locaux. Le nombre global des locaux commerciaux cédés au profit des partis politiques durant la campagne électorale dépasse les 20.000 soit, une moyenne de 10 à 15 locaux par commune, a révélé le président de l'Association nationale des commerçants et artisans, Tahar Boulanouar, cité par l'APS. Le loyer, a-t-il précisé, oscille entre les «30 et 60.000 DA allant de la période avant campagne jusqu'aux élections prévues le 4 mai prochain, faisant observer que les prix varient en fonction de l'emplacement du local, de la superficie et de l'aménagement, Internet, téléphone et, électricité.... «Cette opération est tout à fait légale du point de vue juridique et plusieurs locaux ont même été loués avec des actes notariés», a-t-il indiqué. Ces locations de locaux commerciaux n'ont pas touché uniquement les nouveaux partis politiques ou les personnalités indépendantes. Cette démarche a été entreprise également par les partis au pouvoir, ceux dits de l'opposition et de la mouvance islamiste. C'est le cas du FLN qui, en plus des sièges de ses kasmates au niveau communal, a recouru à l'ouverture de permanences à travers tous les quartiers populaires, a révélé le chargé de communication de l'ex-parti unique, Moussa Benhamadi, cité par l'agence APS. Faisant observer que le nombre de permanences de son parti avoisine les 14.000, soit, une moyenne de 7 permanences pour chaque commune et peut atteindre les 10 dans les grandes communes comme celles d'Alger, d'Oran et de Constantine. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), en lice avec 11 listes électorales a, lui, ouvert des permanences dans des locaux commerciaux pour animer la campagne électorale en plus du siège central et des sièges locaux du parti, a indiqué, à l'APS, le directeur de la campagne électorale du parti à Alger, Saoudi Ouamar. «Ces locaux appartiennent dans leur majorité à des militants ou des sympathisants du parti. D'autres ont été loués entre 20.000 et 35.000 DA », a-t-il dit.