Le coup d'envoi du premier tour de la présidentielle a été donné samedi par certains électeurs d'outre-mer, la métropole devant attendre dimanche pour départager les 11 candidats d'un scrutin placé sous haute sécurité après l'attentat des Champs-Elysées. Au total, plus de 50 000 policiers et gendarmes, appuyés par 7 000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés à travers la France. C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015. Le scrutin s'est ouvert samedi à 12H00 (08H00 locales) à Saint-Pierre-et-Miquelon. À 13H00 a suivi la Guyane, où le mouvement social en cours depuis plus d'un mois s'est achevé vendredi soir avec la signature d'un accord. La participation n'était que 18,9% à la mi-journée (contre 20,6% en 2012). Les Antilles votent depuis 14H00. La Polynésie française commencera à voter à 20H00 (heure de Paris), avant la Nouvelle Calédonie. À La Réunion et à Mayotte, les bureaux de vote ouvrent dimanche matin. Au Gosier (Guadeloupe), la participation était assez faible dans les premières heures. Dimanche, en métropole, les 66.546 bureaux de vote ouvriront à 08H00 et fermeront à 19H00, une heure plus tard que d'habitude. Ils resteront ouverts jusqu'à 20H00 dans certaines grandes villes pour ce scrutin placé sous haute sécurité, encore renforcée après l'attentat qui a coûté la vie à un policier jeudi soir sur les Champs-Elysées. Selon les sondages, deux candidats font la course en tête, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, flanqués de deux poursuivants au coude à coude, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Onze candidats sont en lice, avec le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, les trotskistes Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, le député béarnais Jean Lassalle, le vétéran Jacques Cheminade et le candidat du "Frexit" François Asselineau. La loi interdit la publication de résultats, hormis ceux concernant la participation, avant la clôture du vote dimanche à 20H00. La fermeture désormais plus tardive des bureaux de vote complique la tâche des instituts de sondage, qui auront une heure de moins pour préparer leurs estimations à partir des dépouillements partiels. Si les scores des candidats en tête sont serrés, l'image très attendue des deux finalistes qualifiés pour le second tour, apparaissant à la télévision à 20H00 pile, n'est pas garantie. Le second tour opposera le 7 mai les deux candidats arrivés en tête. Aucun candidat n'a été élu au premier tour depuis l'instauration, en 1962, du suffrage universel direct. Début du vote pour le premier tour de l'élection Les Français ont commencé à voter dimanche sous haute surveillance après un nouvel attentat à Paris, pour le premier tour d'une élection présidentielle hautement imprévisible et jugée cruciale pour l'avenir de l'Union européenne. Sur les onze candidats en lice, quatre sont susceptibles d'accéder au second tour: la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, le centriste Emmanuel Macron, le conservateur François Fillon et le héraut de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon. Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 GMT et les derniers fermeront leurs portes à 18H00 GMT. Sur les quelques 47 millions d'électeurs, plus d'un quart s'avouaient encore indécis à la veille du vote et la participation constituera un enjeu clé du scrutin. Trois jours après l'attaque sur l'avenue des Champs Elysées, au coeur de Paris, qui a coûté la vie à un policier, 50 000 policiers et 7 000 militaires sont mobilisés pour veiller au bon déroulement du scrutin. Revendiqué par le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech), cet attentat a réveillé la peur du terrorisme dans un pays traumatisé par une série d'attaques, qui ont fait 239 morts depuis début 2015. Les deux candidats qui arriveront en tête des suffrages dimanche soir s'affronteront lors d'un second tour le 7 mai.