Le Mali a achevé l'installation des autorités intérimaires dans ses régions du nord, une disposition prévue par l'Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger. Un pas qualifié par le président Ibrahim Boubacar Keita de «chance réelle» de préserver l'unité et la diversité du Mali. L'installation de ces autorités intérimaires pour Tombouctou et Taoudénit boucle le processus réparti sur un programme dans les cinq régions du nord du Mali conformément à l'esprit de l'Accord conclu après plusieurs rounds de négociations inter-maliennes à Alger, et signé en mai-juin 2015 par le gouvernement malien, les groupes politico-militaires du nord et la médiation internationale dont l'Algérie était le chef de file. Dans ce sillage, Boubacar Ould Hamadi, a été investi comme président du Conseil régional de Tombouctou (nord-ouest) et Hamoudi Sidi Ahmed Aggada, comme chef des autorités intérimaires de Taoudénit (extrême nord), lors d'une cérémonie officielle jeudi dans la ville de Tombouctou, ont rapporté des médias locaux. Leur collègue de Kidal (extrême nord-est) a pris ses fonctions le 28 février et ceux de Gao et Ménaka (nord-est) le 2 mars, conformément au calendrier officiel arrêté en février après plusieurs reports depuis près de deux ans. jeudi passé, les autorités intérimaires de Tombouctou ont été bien installées ainsi que celles de Taoudénit. «Nous n'avons noté aucun incident», a indiqué une source militaire ayant pris part à la cérémonie qui s'est déroulée en présence du ministre malien de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed Moussa. En vertu de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions du Nord, en attendant l'élection par la population d'assemblées dotées de pouvoirs importants. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a fixé les axes prioritaires de l'action du nouveau gouvernement, dont la paix et la réconciliation nationale, lors du premier Conseil des ministres tenu récemment. Il s'agit, selon un communiqué officiel, de «parachever la mise en oeuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger» , «d'apaiser le climat social», «de mettre en £uvre le Programme présidentiel d'urgences sociales» et d'adapter la diplomatie malienne «aux exigences de notre place et de notre rôle dans les questions régionales et internationales».