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«Quelle politique de l'emploi pour l'Algérie, face à la quatrième révolution technologique mondiale ?»
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 04 - 2017

Cette présente contribution dont une longue analyse sur ce sujet paraîtra dans le quotidien américain American Herald Tribune et le site européen Mena/Forum en anglais, à l'invitation de la Confédération générale des entreprises algériennes, de la Confédération Fondation Jobs For Africa, pour la mise en œuvre du livre blanc pour l'emploi en Afrique et de la réunion préalable du sommet pour l'emploi et les compétences de la Commission du travail et des affaires sociales de l'Union africaine, a pour objet d'analyser la nouvelle politique de l'emploi de l'Algérie face à la quatrième révolution économique mondiale (1)
Le taux de chômage auprès des personnes sans qualification a connu une régression puisqu'il a baissé de 8,3% à 7,7% entre avril et septembre 2016. Quant à celui des diplômés universitaires, il s'est établi de 13,2% à 17,7%. La population définie comme celle qui se situe dans le « halo du chômage a atteint, en septembre 2016, un volume de 797 000 personnes et les femmes en constituent 54,6%. Les moins de 30 ans constituent 51,8% de cette population, alors que 76,8% sont âgés de moins de 40 ans. Cette population est caractérisée par son faible niveau d'instruction ; 68,8% n'ont aucun diplôme, alors que 61,3% n'ont pas dépassé le cycle des études moyennes.
La part des chômeurs qui accepte des emplois inférieurs à leurs aptitudes professionnelles est de 71,6%, ne correspondant pas à leur profil pour 68,4%, des emplois pénibles pour 28,7% et des emplois mal rémunérés pour 73,1%. Récemment, le rapport préliminaire du Fonds monétaire international (FMI) du 19 avril 2017 sur les perspectives économiques mondiales est négatif pour l'Algérie, comme conséquence directe du ralentissement économique, le taux de chômage devrait passer de 10,5% en 2016, à 11,7% en 2017, avant d'atteindre 13,2% en 2018, indique le FMI.
4.- Quelles perspectives
Concernant l'aspect macro-économique global analysé précédemment, il existe une loi universelle : le taux d'emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité relevant d'entreprises compétitives à valeur ajoutée. L'on ne crée pas des emplois par décret, la solution de facilité étant la création d'emplois dans l'administration. Le taux de chômage officiel est fortement biaisé incluant les sureffectifs tant de administrations que des entreprises publiques, des emplois temporaires fictifs ( 5 mois non créateur de valeur ajoutée comme par exemple pour faire et refaire des trottoirs) et les emplois dans la sphère informelle.
Paradoxalement du fait de l'allocation sectorielle d'investissement via la dépense publique, fortement biaisée privilégiant les emplois à très faibles qualification comme le BTPH (70% de la dépense publique), les diplômés ont plus de chance d'être chômeurs expliquant le faible taux de croissance et de productivité.
Il faudra créer entre 300 000/400 000 postes de travail par an entre 2017/2020, qui s ‘ajoute au taux actuel du chômage, sous estimée, du fait de la pression démographique, de l'entrée sur le marché du travail de la population féminine sous estimée dans les statistiques, afin de résoudre le lancinant problème du chômage et deviendront les 2 millions d'étudiants sortis des universités entre 2018/2020 ? D'une manière générale, le constat est que certains responsables vivent encore l''ère matérielle des années 1970, pouvant conduire le pays droit au mur sans vision stratégique s'adaptant au nouveau monde.
Par ailleurs, les organismes chargés de l'investissement et l'emploi agréent un maximum de projets avec de nombreux avantages financiers et fiscaux. Or, il convient de se demander si ces projets s'insèrent dans une vision globale du développement du pays, s'ils concernent des segments porteurs de croissance durable ou ne s'assimilent-ils pas à un replâtrage ? L'Algérie selon les observateurs internationaux a toutes les potentialités, sous réserves de profondes réformes, pour asseoir une économie diversifiée garante de la stabilité de la région méditerranéenne et africaine .
Sachant que le secteur industriel représente moins de 5% du produit intérieur brut (PIB), que sur ces 5% les PMI/PME qui constituent plus de 95% du tissu productif algérien sont en difficultés (bureaucratie, système financier sclérosé, système socio-éducatif non adapté, foncier,) en plus de la concurrence de la sphère informelle produit de la bureaucratie qui contrôle 40% de la masse monétaire en circulation, il convient de se demander si les jeunes promoteurs agrées par l'Andi, l'Ansej et d'autres organismes chargés de la promotion de l'emploi, ont la qualification et surtout l'expérience nécessaire pour manager les projets, à l'instar de ce qui se passe partout dans le monde, diriger une entreprise dans un cadre concurrentiel afin d'avoir des prix /coûts compétitifs.
Le risque n'est-il pas d'assister à un gaspillage des ressources financières en fait de la rente des hydrocarbures et à terme au recours au trésor à l'instar de l'assainissement des entreprises publiques ? Or, avant de se lancer dans une opération couteuse à terme pour le pays (projet pour raison de prestige) il s'agit d'analyser sa rentabilité en dynamique au vu des nouvelles mutations technologiques et managériales mondiales.
Dès lors se pose cette question stratégique : cette faiblesse du dépérissement du tissu productif en Algérie n'explique t- elle pas que le taux de croissance n'est pas proportionnel à la dépense ? Doit-on continuer dans cette trajectoire où les dépenses ne sont pas propositionnelles aux impacts ? Tout en n'ayant pas une vision essentiellement négative, beaucoup de réalisations mais beaucoup d'insuffisances, il y a urgence d'une vision stratégique pour dépasser la situation actuelle en ce monde impitoyable en perpétuel mouvement, un discours de vérité s'imposant.
Le constat est que l'Algérie est toujours en 2017 en transition, ni une véritable économie de marché concurrentielle productive, ni une économie étatisée expliquant les difficultés de la régulation tant politique, sociale qu'économique. C'est que l'Algérie ne souffre pas actuellement d'ne crise financière et ce depuis des décennies, souffre d'une crise de gouvernance. Cependant la situation actuelle est différente des impacts de la crise de 1986, qui a eu des répercussions entre 1989/1999 à la fois économiques, sociales et politiques.
Malgré des réserves de change appréciables, bien qu'en baisse, en cas de frein aux réformes structurelles, l'actuelle crise de gouvernance risque de se transformer en crise financière horizon 2018/2020. Comment ne pas rappeler que les pays ayant entrepris avec succès des réformes, notamment les pays émergents, se sont appuyés sur une mobilisation de l'opinion. En bref, l'Algérie peut devenir un pays pivot et de stabilité pour la région méditerranéenne et africaine. Pour cela elle doit s'adapter aux nouvelles mutations mondiales.
(Suite et fin)


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