Le secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a affirmé, hier vendredi à Tizi Ouzou, que l'Algérie restera unie et indivisible. «L'Algérie pour laquelle les enfants de cette région (la Kabylie, ndlr) se sont mobilisés et engagés pour la libérer de l'occupation française, restera unie et indivisible», a-t-il indiqué. Mettant en avant tous les sacrifices consentis pour défendre l'intégrité du pays. S'exprimant lors d'un meeting électoral animé à la grande salle de la Maison de la Culture Mouloud Mammeri, M Ouyahia a fait observer que la région de Kabylie s'était toujours mobilisée à chaque fois que le pays est confronté à des atteintes de son territoire. Le secrétaire général du RND s'est, en des termes à peine voilés, attaqué à ses adversaires politiques. «Les candidats du RND ne sont pas des candidats de la Chkara», a soutenu M Ouyahia, faisant observer que les jeux ne sont pas faits d'avance s'agissant l'élection du 4 mai prochain. Le secrétaire général du RND s'en est, également pris au secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes pour avoir, a-t-il dit, placé l'intérêt du parti au-dessus de celui du pays dans son discours électoral. «Nous ne sommes pas de ceux qui affirment que nous resterons toujours au pouvoir mais nous sommes pour une alternance sinon, a-t-il dit, ni la démocratie ni les élections, ont un sens», a-t-il indiqué encore. Le RND, a-t-il poursuivi, n'a pas pour vocation de rester éternellement au pouvoir, demain, il peut se retrouver dans l'opposition et il n y a rien d'anormal. «Seul l'avenir du pays compte», a encore ajouté M Ouyahia, soutenant qu'il accepte de perdre car, c'est ça la démocratie. Revenant sur le programme électoral de son parti et en réponse à ceux qui prônent la régionalisation, le SG du RND s'est attardé sur ce qu'il a qualifié de «décentralisation» avec, a-t-il indiqué, élargissement des prérogatives des élus locaux. «Le RND défendra ce projet pour que cette décentralisation soit une réalité sur le terrain», a-t-il assuré. Commentant le dernier rapport du FMI sur l'Algérie, le patron du RND a assuré qu'à «travers ses recommandations», le FMI ne fait pas plus que de nous inviter à prendre une écharpe en soie pour se suicider. «L'Algérie ne se soumettra jamais à ces recommandations concernant, entre autres, la suppression des produits de large consommation et l'aide à l'investissement», a-t-il indiqué. «Nous n'allons pas courber l'échine. Nous ne renoncerons jamais à notre liberté et notre souveraineté», a encore assuré M Ouyahia. Convaincu qu'avec du courage et un bon sens dans la gouvernance, on peut exploiter les richesses du pays et sortir de la crise. Enfin, le patron du RND est revenu sur la gestion de la rente pétrolière durant les années précédant la crise d'aujourd'hui qu'il a critiqué (gestion, ndlr) non sans rappeler que le pays a toujours été géré de la même manière durant les années 1980. «On a pas tiré les enseignements de toutes ces crises pétrolières pour mieux gérer les affaires économiques du pays en période d'aisance financière», a relevé M Ouyahia.