Jamais, au grand jamais, les Boumerdassiens n'oublieront de si tôt le malheur qui s'était abattu sur eux lors de cette date, ancrée dans leurs esprits et qui demeure inoubliable suite aux dégats corporels et matériels qu'elle a engendrés. Des morts par centaines, des batisses effondrées, le tremblement de terre dans la wilaya de Boumerdès est toujours présent dans les mémoires et l'image est plus que désolante à travers les trente-deux communes ainsi qu'au-delà de la limite territoriale de la wilaya. La preuve : les chalets sont toujours là pour nous faire rappeler la catastrophe naturelle qui a endeuillée la plupart des habitants, des familles toutes entières, que ce soit à Bordj-Ménaiel, Boumerdès, Boudouaou, Naciria, Dellys, Zemmouri, Sidi-Daoud, Chabet El Ameur, Issers, Thénia et autres villes, c'était un séisme meurtrier qui venait ébranler le centre du pays, il fut d'une telle ampleur qu'ait connu l'Algérie depuis des siècles et le second évènement ayant affecté le nord du pays après celui d'El Asnam du 10 octobre 1980. En plus des drames causés par la catastrophe, les pertes humaines ont été énormes- Plus de 2274 personnes périrent dont 1391 dans la seule wilaya de Boumerdès, des milliers de blessés ont été dénombrés, la mort était présente partout. C'était la première fois que l'on voyait autant de morts avec d'innombrables batisses qui se sont écroulées comme des châteaux de cartes, des scènes horribles à voir, des scènes choquantes, frappantes, indélébiles, des milliers de morts, des handicapés à vie, des familles traumatisées. La blessure est tellement profonde, la douleur et le souvenir de la catastrophe sont ravivés à chaque instant et à chaque fois que l'on annonce un séisme à travers le pays, Bordj-Ménaiel n'oubliera pas de sitôt, les Madène Boualem dit Bouaâlliliche (le blagueur de la ville), Madéne Said, Madène Moh Seghir, Hocine Hamrioui, Azzoune Youssef, l'ex- joueur de la JSBM, la doctoresse Sid-Rouhou, l'épouse de Ramdani Brahim ainsi que son gendre Goumiri, les Sedkaoui, Tigharghar et des centaines d'autres. La secousse tellurique dans sa course folle a emporté plus de deux milliers de morts et des centaines de blessés, elle a causé tant de malheurs et de tristesse dans chaque famille qui était impuissante devant l'étendue des dégâts mais c'était la divinité de Dieu mais la chose la plus importante et la plus douloureuse est le fait que quatorze années après les séquelles qui sont toujours visibles, les séquelles du séisme sont toujours là et les édifices détruits n'ont pas tous été pris en charge étant donné que les propriétaires des commerces du centre ville de Bordj-Ménaiel et de la périphérie ne comptend nullement le silence des autorités pour leur prise en charge, le malheur, la tristesse et la douleur vécues par la population demeurent toujours vivants car aucune action n'est entreprise pour améliorer un tant soit peu le cadre de vie, pour cela il suffit de faire un tour à Bordj-Ménaiel, à Sidi-Daoud, à Corso, à Zemmouri, à Dellys pour constater de visu que beaucoup d'édifices détruits n'ont pas été pris en charge, les citoyens se posent des questions légitimes : les autorités sont-elles dépassées pour prendre en charge le problème des sinistrés ? Ils ont frappés à toutes les portes pour mieux comprendre la suite réservée à leurs cas, malheureusement, c'est le statut quo ! Que faut-il faire. À qui s'adresser dans pareil cas ? Beaucoup de walis sont passés à la tête de la trente cinquièmes wilaya d'Algérie en l'occurrence Boumerdès, ils ont été las des promesses sans lendemain des autorités locales, les sinistrés n'ont rien vu venir et ils occupent toujours des chalets et ni Bedrelci, ni Kamel Abbas, ni Merad, ni Nouria Yamina Zerhouni, ex-wali, ne sont parvenus à régulariser la situation. Les sinistrés habitent des chalets dont la durée de vie ne doit pas dépasser les cinq années et qu'en plus, ces chalets sont réalisés à base d'amiante, c'est-à-dire cancérigène. Les sinistrés vivent dans des conditions lamentables, ils sont désemparés, vu le manque d'hygiène qui risque de générer de graves problèmes de santé publique, étant donné que la situation a empiré par certains égouts bouchés et qui dégagent des odeurs nauséabondes et insupportables, véritable danger pour les enfants, il y a des risques d'épidémie – la vie dans les chalets est repoussante, cela donne l'envie de vomir de voir ces lieux sales et où les rats font la loi. C'est un véritable carnaval et ou les détritus, la saleté, les ordures ménagères envahissent les trottoirs, une multitude de punaises d'eau de couleur verdâtre s'accumulent devant ces chalets. Attribution de 500 logements à Bordj-Ménaiel, du coté de Vacher et éradication des chalets avec démolition : Maintenant que Monsieur Madani Fouatih Abderahmane est devenu le premier responsable de la trente cinquièmes wilaya d'Algérie, il s'est engagé à prendre le taureau par les cornes, par l'éradication des chalets avant la fin de l'année 2017, il a dit lors de son passage à la Radio de Boumerdès :» j'écoute, j'entends et je prends toujours le temps nécessaire pour cerner les difficultés que rencontrent les uns et les autres, je suis un homme de dialogue qui a toujours combattu l'injustice, la hogra sous toutes les formes, je ne vends pas des rêves, je suis un responsable de terrain qui agit sereinement pour des résultats probants-le dossier du logement notamment par l'éradication totale des chalets, j'en ferais mon cheval de bataille et je renouvelle mon engagement concernant l'élimination de ces habitations en préfabriqué dont les occupants relèvent plutôt des cas sociaux. La preuve l'octroi de 500 logements aux profits des occupants de chalets au niveau de Bordj-Ménaiel est de diminuer les souffrances des citoyens sinistrés qui aspirent et attendent depuis de longues années à de meilleures conditions de vie.» C'est de cette manière que l'on pourra redonner confiance à la population Algérienne- Une fois le problème des chalets terminés, la situation des batisses verra le jour.