Le fonds Vista Equity rachète le canadien D+H pour 3,3 milliards d'euros afin de le fusionner avec le britannique Misys et constituer un géant de la Fintech. Pendant que les fonds de capital-risque scrutent l'univers des startups réinventant la finance par la technologie pour dénicher la future star de la Fintech, le fonds d'investissement Vista Equity veut réinventer des acteurs historiques de l'informatique bancaire en leaders de cet univers prometteur et plus sexy. Le fonds de private equity texan vient d'annoncer l'acquisition de l'entreprise canadienne D+H, spécialisée dans les logiciels pour les institutions financières, pour 3,3 milliards d'euros (en valeur d'entreprise, dette comprise) dont 1,9 milliard d'euros en cash, en vue de la rapprocher d'une des entreprises de son portefeuille, le britannique Misys, qu'il cherchait à revendre depuis plusieurs années. « La fusion des deux créera un leader diversifié de la Fintech, avec une empreinte mondiale et l'un des portefeuilles les plus larges de solutions logicielles pour la finance, avec un chiffre d'affaires d'environ 2,2 milliards de dollars américains, 10 000 employés et plus de 9 000 clients dans 130 pays, dont 48 des 50 premières banques » explique Vista Equity dans un communiqué commun. De l'imprimerie de chèque à la Fintech D+H est loin d'être une jeune pousse et s'est déjà réinventée plusieurs fois : sa création remonte à 1875, sous le nom de Davis & Henderson, comme imprimeur et atelier de reliure. Dans les années 60-70, l'entreprise de Toronto s'est repositionnée sur l'impression de chèque, puis, voyant l'usage des chèques diminuer, dans les technologies au milieu des années 2000, à coups d'acquisitions (Filogix, Cyence, Asset Inc, Avista, Mortgagebot, Avista, Harlabd Financial, Compushare, Fundtech), qui n'ont pas toujours convaincu les investisseurs.n