Les Britanniques et en particulier les habitants de Manchester sont toujours sur le choc après l'attentat qui a visé une salle de concert à Manchester faisant au dernier bilan 22 morts et plus de 60 blessés. Les autorités britanniques qui avaient tout d'abord parlé d'une explosion inconnue ont conclu qu'il s'agit d'une attaque terroriste, probablement perpétrée par un kamikaze. Selon la police britannique, un kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs au moment où des milliers de jeunes quittaient la salle de concert où ils avaient assisté au spectacle animé par la chanteuse américaine Ariana Grande. L'énorme détonation a provoqué la panique dans la salle, chose qui a contraint les jeunes de prendre d'assaut les portes de sorties, ont indiqué des témoins. Alertées, les forces de police britannique ont rapidement demandé des renforts bouclant les alentours de la salle visée par l'attentat. Toujours et selon des témoignages, la salle était pleine à craquer par des adolescents âgés de 12 à 15 ans. Interrogé par les journalistes, le chef de la police de Manchester a évoqué la piste terroriste mené probablement par un homme ou une femme portant un engin explosif et qui serait mort dans l'explosion. Hier, les Britanniques étaient toujours sous le choc alors que les enquêteurs tentaient de faire plus de lumière sur cet acte criminel qui a transformé la joie en deuil. Cet attentat intervient après celui du mois de juillet dernier lorsque quatre rames de métro ont été visées par des attentats simultanés faisant plusieurs centaines de blessés. Sans surprise, ces attentats ont été revendiqués par l'organisation criminelle d'Al-Qaïda. Les attaques terroristes ciblant la Grande Bretagne ne sont pas une surprise. D'une part, le Royaume-Uni a donné l'hospitalité à des milliers d'individus recherchés par leurs pays pour avoir commis des actes terroristes. Le gouvernement britannique qui a été destinataire de plusieurs mandats d'arrêt contre ces personnes n'a pas réussi à les extrader. La justice britannique a fait bloc des décisions d'éloignement évoquant toujours le danger qui encourent les éléments des groupes «djihadistes» dans leurs pays. Seuls quelques individus qui se comptent sur les bouts des doigts ont été expulsés du Royaume. Il est de même pour l'émir d'El-Qaida en Europe, le sanguinaire Abou Katada. Ce dernier a été finalement extradé vers la Jordanie le 07 juillet 2013. D'origine Palestinienne, Abou Katada était le N°1 d'Al-Qaïda en Europe, faisant de la Grande Bretagne une véritable arrière base pour préparer avec des milliers de ses acolytes, des attaques contre plusieurs pays. L'Algérie a été l'un des pays qui a souffert des agissements d'Abou Katada qui à plusieurs reprises a appelé aux «djihad» contre l'Etat et contre les Algériens qui avaient refusé son idéologie désastreuse. Malgré les attentats dont le Royaume a fait l'objet, des centaines de «djihadistes» et même des émirs qui avaient fait l'Afghanistan se trouvent actuellement sur le sol britannique. Certains ont même réussi à obtenir la nationalité de ce pays et ce en épousant des femmes britanniques. L'autre menace qui pèse sur la Grande Bretagne et sur les pays européens n'est autre que le retour des «djihadistes» de la Syrie. Selon des statistiques au moins 1 millier de britanniques ont quitté le Royaume pour rejoindre les groupes armés en Syrie et en Irak. Les services de sécurité ont interpellé quelques 19 000 individus classés suspects au Royaume- Uni, ont indiqué des sources fiables. Seuls trente-cinq (35) ont été jugés dangereux et poursuivis en justice. Les mêmes sources avaient ajouté que dans le cadre de la lutte antiterroriste, 13 attentats auraient été déjoués par les forces de sécurité britanniques au cours des années précédentes.