Entamée sous le signe de la renaissance, la saison du MC Oran, dont le dernier titre national remonte à 1996 (coupe d'Algérie), a vite tourné à la désillusion et l'espoir de revenir au-devant de la scène n'a duré que l'espace d'une première partie du championnat 2016-2017 que le club de Ligue 1 algérienne de football a terminée à la deuxième place. La descente aux enfers a commencé dès le début de la deuxième tranche du championnat. Entre-temps, l'équipe a été éliminée dès les 32es de finale de la coupe d'Algérie, passant à côté de son premier challenge de la saison. A trois journées de la fin de l'exercice, les «vieux démons» sont de retour du côté d'Al-Hamri. Ayant opté pour le silence depuis le début des débats, les membres du Conseil d'administration (CA) de la Société sportive par actions (SSPA) sont revenus à la charge pour réclamer le départ du président Ahmed Belhadj dit Baba. Affaibli par la chute libre de son team en termes de résultats, Belhadj, dont l'équipe a attendu la 10e journée du retour pour signer sa première victoire lors de cette phase, n'a pas du tout résisté en annonçant sa démission. Mieux, il vient de convoquer une assemblée générale du CA pour le 1er juin prochain afin d'officialiser son retrait. Après trois ans de règne, Belhadj, qui a opté cette saison pour un effectif composé majoritairement d'enfants de la ville d'Oran, a échoué dans sa nouvelle tentative. Cette énième stratégie de sa part pour redonner au grand club de la capitale de l'Ouest son lustre d'antan n'a pas donné ses fruits. Les vieux démons de retour Pourtant, rien ne prédisait un tel scénario au vu du parcours de premier ordre des «Hamraoua» lors de la première partie du championnat. Les plus pessimistes d'ailleurs ne s'attendaient pas à ce que leur club favori se retrouve en train de lutter pour son maintien, alors qu'il était bien parti pour disputer une place sur le podium. Dans la foulée, les joueurs, montrés du doigt par les fans, montent à leur tour au créneau pour réclamer la régularisation de leur situation financière. A l'instar des autres présidents de club de l'élite, Belhadj trouve du mal à payer les arriérés de salaires des siens qui s'accumulent depuis déjà quatre mois. Dans les fiefs du Mouloudia d'Oran, l'on refuse déjà le retour de la «vieille garde», la présidence du club ayant souvent été confiée aux mêmes personnes, à l'image de Youcef Djebbari, Ahmedehyaoui (l'actuel président du club amateur) et Larbi Abdelilah. Le souhait des supporters de voir arriver un éventuel investisseur de taille aux commandes risque de ne pas être exaucé. Les opérateurs économiques ne sont plus séduits par le football algérien pour diverses raisons. Aussi, la situation économique du pays ne les encourage pas à investir dans le sport roi. En attendant le rendez-vous du 1er juin prochain, le MCO ne devrait pas sortir de l'auberge, même si tout le monde à Oran se console pour le moment par le trophée de coupe d'Algérie que viennent de s'adjuger les moins de 21 ans, une équipe recelant des joueurs pleins de talent mais qui ne devraient pas tarder à aller évoluer sous d'autres cieux. C'est devenu d'ailleurs une habitude dans ce club.