Des chiffres qui donnent froid au dos et qui sont de plus en plus évolutifs. Pas moins de 2 018 enfants et adolescents, âgés entre 10 et 18 ans, sont cités dans des affaires de criminalité enregistrées par les services de la sûreté nationale depuis janvier dernier. Pis encore, 80 autres enfants de moins de dix ans figurent dans le même bilan communiqué hier par la DGSN à la veille de la Journée internationale de l'Enfance. Crise socio-économique, problèmes familiaux, démission parentale et perte de repères affectent de plus en plus la société et aggravent la situation de la population vulnérable notamment les mineurs. Hélas, les chiffres indiquant les atteintes aux enfants de plus en plus alarmants. Il s'agit de quelques explications logiques données hier par le commissaire divisionnaires Kheira Messaoudane, chef du bureau de la protection des mineurs à la direction générale de la sûreté nationale. Intervenant au forum de l'institution consacré au même évènement, l'officier supérieur a fait état de 2 018 mineurs, âgés entre 10 et 18 ans, impliqués dans des affaires de criminalité et ce, durant la période allant de du début janvier à la fin du mois de mai dernier. Parmi eux figurent 85 filles de la même tranche d'âge. La même responsable a ajouté à ces chiffres 80 enfants âgés de moins de dix ans cités dans différentes affaires de criminalité comme auteurs. Mme messaoudane a souligné que parmi les affaires les plus importantes figurent les agressions physiques dont les coups et blessures volontaires, les agressions suivis de vols, les vols simples, le port d'armes blanches prohibées et la détention et consommation de stupéfiants. D'ailleurs, l'implication des mineurs dans le crime a dépassé ces dernières années toutes les prévisions puisqu'ils sont de plus en plus délinquants et criminels, à savoir, que rien que pour l'année 2016, les services de la sûreté nationale ont enregistré, à eux seuls, une douzaine de meurtres commis par des enfants et adolescents. Ces derniers ont, également, été impliqués, durant la même année, dans 23 affaires d'agressions physiques engendrant le décès des victimes. Une situation devenue plus qu'alarmante au vue et au su de tous. D'ailleurs la représentante de la DGSN n'a pas manqué d'exprimer son inquiétude quant aux proportions que prennent certaines de formes de criminalité chez les mineurs et le nombre de plus en plus important des affaires dans lesquelles elles sont cités des personnes mineurs. Elle cite au titre de l'activité des services de la sûreté nationale au cours de l'année dernière, 5 368 mineurs dont 188 filles (3% du total), interpelés dans différentes affaires de criminalités. Autrement-dit, à la fin de l'année en cours et à la lumière des chiffres enregistrés au cours des quatre premiers mois, le bilan annuel risque d'être plus lourd. Plus explicite, le commissaire divisionnaires a indiqué que parmi les affaires des mineurs enregistrées l'année dernière, 1 639 concernent des mineurs interpellés pour vol simples ou qualifiés, 1 337 accusé d'agressions et de coups et blessures volontaires sans oublier des affaires liées aux atteintes à la familles et aux bonnes mœurs dont les atteintes sexuelles dont les mineurs sont de plus cités soit comme des victimes ou des auteurs. Par ailleurs, si le nombre d'enfants présumés auteurs de crimes est en hausse, celui des victimes n'est pas moins inquiétant puisque des milliers d'enfants font face chaque année à de multiples formes d'atteintes et de violence. D'ailleurs même pour ceux reconnus coupables de crimes, on ne pas dire qu'ils le sont à 100% puisque à l'origine, ils sont également victime de plusieurs facteurs qui les ont transformés en « délinquants ».