Le Plan d'action du nouveau Gouvernement Tebboune devant les députés de l'APN a donné lieu à des interventions de plusieurs députés de différentes formations politiques. Ces derniers ont globalement semblé ravis des propositions contenues dans la feuille de route à propos des nouveaux mécanismes de gestion de l'économie nationale, mécanismes ne pouvant produire des effets positifs en termes de résultats sur les finances publiques, et par extension sur l'économie nationale, durant cette période de transition que s'ils sont débarrassés des tabous, et des fléaux dont la corruption figure depuis plusieurs années, en tête d'affiche. Le Premier ministre a précisé dans son intervention qu'il est temps pour l'économie nationale de croître dans la transparence, dans un climat des affaires moins pollué par l'argent de la corruption en séparant l'argent de la politique, pour preuve l'Algérie en est toujours à revoir sa copie en matière de réorganisation de ses secteurs industriels, ou d'un tourisme qui a grandement besoin de se débarrasser de tabous, et autres lacunes en matière de compétitivités, et de prestations de services conformes aux normes internationales. La gestion des affaires publiques va être menée à bien selon les réformes promises, si Tebboune impose réellement ses convictions à œuvrer pour améliorer les performances de l'économie nationale, et par ricochet pour le bien-être de la population, sans écueils de la part de ceux qui trouvent des intérêts dans les confusions sciemment voulues entre la politique et l'argent. La politique comme moyen de se faire des fortunes personnelles est un sport qui a beaucoup d'adeptes chez nous, en dépit que cela soit anticonstitutionnel. Séparer le politique et l'argent est le chantier le plus dur qu'aura à s'attaquer le Premier ministre pour réussir la mission consistant à moraliser la vie publique et à achever le plan quinquennal du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Les députés non pas eu le temps nécessaire de débattre avant de se prononcer sur des questions extrêmement sensibles qui ont fait l'objet de leurs interventions, en émettant seulement des avis déjà débattus et entendus par le passé, comme sur le financement de l'économie nationale, ainsi que le rôle des Collectivités locales qui sont devenues des appareils budgétivores. Changer les habitudes surtout au niveau des institutions ne sera pas une sinécure pour Tebboune tant la gravité des phénomènes de la corruption, du népotisme, puis de leurs corollaires, pour ne citer que l'impunité, sont devenus criards. Edifier une économie diversifiée sans s'endetter à l'extérieur comme le voudraient nos députés, c'est très bien, encore faudrait-il réunir les conditions idoines pour réaliser cet objectif.