C'est parce qu'elle partie dans la dignité, sans crier sa souffrance, ni quémander une quelconque prise en charge. C'est parce qu'en dépit de la pureté de son âme, quelques chasseurs de ténèbres ont essayé en vain de souiller sa mémoire par de faux préjugés et jugements fallacieux. C'est parce que son cœur est si grand que cet univers qu'elle vient de quitter en période juvénile, emportant biens et secrets, et laissant comme seul legs, toute la fortune des mots d'un poème prémonitoire... Nous son autre famille, la pleurons aujourd'hui en ce 4 juillet 2017, en lui soufflant au revoir «Lwiz». Si nous sommes là, ce soir, en cette place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel, c'est pour écrire ton nom en ce panthéon, et crier fort, non à l'affront de ceux qui veulent porter atteinte à ta conscience, non à ton oubli et que tu sois pérenne... autant que les poètes sont éternels. Cette placette mythique de Béjaia a brillé de milles feux, ornées de mille roses, et bercé de mille chants, arrosée aussi de quelques larmes de certains cœurs vulnérables. A la belle lumière, s'est greffée la senteur de fleurs dans la romance que tu aimais tant, dont tu rimais en ton ultime testament qu'«on fasse fête» à ton départ. Ta beauté est celle d'un ange, ta plume est celle d'un aède, ta mémoire est à l'image de ton pseudonyme, celle d'une grande combattante de ce pays meurtri, qui de par sa chair et son sang a pétri que d'héroïnes, dont les noms en sont des hymnes. En cette veillée de la commémoration de la fête de l'indépendance de ton pays, on ne te pleure pas, tu ne le voudrais pas, on t'auréole, te glorifie comme on le fait pour tous les justes de ce pays, qui t'a enfanté, et que tu quittes à l'âge et la dimension, d'une martyre, entrant dans la légende de ce peuple millénaire qui t'adule.