Mahjoub Bedda, ministre de l'Industrie et des Mines, en visite de travail au complexe sidérurgique d'El Hadjar, qui a subi depuis plusieurs années une crise de rentabilité persévérante, a pour mission de réhabiliter ce fleuron de l'industrie sidérurgique algérienne, dans un environnement où la production mondiale souffre de manques de débouchés persistants. Connu pour ses risques d'effondrement des prix au regard de la concurrence sévère qu'imposent les Chinois, au point où les Etats-Unis pour protéger leur production ont imposé des droits de douanes s'élevant à plus de 200% sur l'acier Chinois, dont le volume à l'exportation ne cesse de croître. Le marché de l'acier fait apparaître des turbulences, et beaucoup d'incertitudes quant à une hypothétique stabilisation des prix, étant donné que la surproduction de l'offre ne cesse d'impacter la valeur marchande. Plusieurs complexes en Europe, et dans d'autres localités spécialisées dans la production d'acier ont dû mettre la clef sous le paillasson, en licenciant des centaines de milliers de sidérurgistes. Même la Chine, en considération de ses surcapacités de production n'a pas échappé à la crise en 2016. Des aciéries ont éteint leurs fourneaux n'arrivant plus à remplir leurs carnets de commande, y compris pour la demande locale. Le complexe sidérurgique d'El-Hadjar endurci par l'expérience négative vécue du temps d'Arcélormittal, sera réactivé, avec cette fois-ci, par un contrôle à 100% de l'Etat algérien qui va encore mettre la main à la poche après le départ réel ou supposé du magnat indien. Rappelons que dans le cadre de la restructuration d'AMA, la Banque extérieure d'Algérie a couvert à hauteur de 700 millions de dollars un plan d'investissement s'étalant de 2014 à 2017. Le communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines, évoque que les dysfonctionnements font partie du passé, et que la nouvelle approche pour remettre sur rail la productivité du complexe serait plausible, à la suite d'examens de la situation avec les cadres, et les partenaires sociaux sollicités pour œuvrer dans un climat serein. Dans ce cadre, il a été convenu d'entreprendre des actions concrètes, sous les orientations du ministre, à l'effet d'améliorer la communication sur les aspects techniques liées au fonctionnement du complexe rapporte l'APS. Les différentes parties prenantes à cette rencontre ont aussi exposé certains problèmes techniques et financiers qui influent négativement sur la production à l'instar de l'alimentation en eau, l'électricité, la qualité du minerai de fer issu des mines de Boukhadra et d'El Ouenza (Tébessa). En réponse à ces préoccupations, M. Bedda a instruit les responsables d'El Hadjar de formaliser les besoins afin de saisir les autorités compétentes pour solutionner ces problèmes. En outre, le syndicat du complexe a rappelé que «grâce à la détermination et le laborieux travail de l'Etat», et conformément au programme d'élaboration du Président Abdelaziz Bouteflika, traduit par une enveloppe financière «très importante» au profit du complexe, l'ensemble des travailleurs sont «motivés» pour travailler davantage, et réussir dans la totale stabilité qui règne depuis 2014 au complexe d'El Hadjar avec comme devise «stabilité et patriotisme».