,En arabe on dit lors des séparations «inch'Allah, frag bla dhnoub» (que le Tout Puissant veille à ce que la séparation se fasse sans regrets). La salle des actes et conférences de la wilaya de Djelfa a abrité ce lundi la séance de passation des pouvoirs entre le wali sortant El Hadj Saâd Agoudjil et son remplaçant Hamana Guenfaf. La salle était pleine et il a fallu aux éléments de la direction du protocole ajouter des sièges le long des allées. Il est vrai que la direction des protocoles est rompue à ce genre d'activités. En deux ans trois walis se sont relayés à la tête de Djelfa. Lors des rencontres au salon d'honneur, les membres de l'actuelle société civile sont venus en force. C'est probablement un acte réfléchi et concocté du moment que l'ex-p/apw, actuel député, était présent depuis plus de trois jours. Les réseaux sociaux n'ont cessé de poser des questionnements et de faire part de présentation de cv. Il y a bien sûr les citoyens qui seulement pour avoir des outils d'analyse. Mais il y a d'autres qui pour faire applaudir la galerie et ceux qui font les intéressants. L'accident subi par le wali à son arrivée sur le territoire qui a tenu en haleine les facebookeurs. C'est vrai que l'endroit est mythique «el khecheb», c'est un point noir où il a été enregistré 16 morts et des dizaines de blessés, il y a aussi des centaines de dérapages dont les passagers des véhicules sortis de route sont sortis avec des simples bobos. Est-ce un avant-goût palpable pour le nouveau wali ? En fera-t-il une priorité ? Le dérapage subit par Hamana sera-t-il le dernier ? Les subtilités et statuts dans les réseaux sociaux sont nombreux et parfois acerbes. Deux interventions différentes et diamétralement opposées. Il y a bien sur le discours d'adieu qui est très humain et celui de la prise en main qui est annonciateur de démarches. Le wali sortant El Hadj Saad Agoudjil très apprécié par son entourage et les fonctionnaires de la wilaya qui ont réappris à mieux fonctionner et ensuite par la population qui voyait en lui l'homme qui l'a comprise. En remerciant ses collaborateurs pour l'aide qu'ils lui ont apportée, il ne retiendra pas ses larmes et entraîne dans l'émotion tous ses auditeurs. Il a fallu que les présents se lèvent et l'ovationnent pour qu'il puisse reprendre son discours. Cela s'est reproduit une deuxième fois. Il écourtera son discours pour mettre un terme aux émotions. Ce n'est pas le premier wali qui regrette son départ de Djelfa. Même pour Aboubakar Boucetta, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, c'était une déchirure. Alors que dire de Si Abdelkader Djellaoui ou si Hamou Ahmed Touhami ou encore de Si Mohamed El Kébir Addou qui ont chacun à sa manière et des moyens mis à sa disposition a apporté sa contribution pour l'évolution de la wilaya. Les différentes tribus ajoutent le préfixe de Si au responsable qui a su les comprendre. Le deuxième intervenant, le nouveau wali Hamana Guenfaf, d'un air autoritaire d'abord et nous sommes convaincus que c'est pour recadrer le déroulement de la séance d'une part et de faire part qu'il est régalien. Ce qui l'intéresse «le citoyen, le citoyen, le citoyen». Est-ce qu'il va mobiliser tous les moyens pour rendre la vie moins difficile pour le citoyen notamment un secteur de l'éducation performant, un secteur de la santé mieux soignant, des routes fluides et sécurisées, une distribution de l'eau mieux équilibrée. C'est ce que nous avons déduit et retenu du discours du nouveau wali de Djelfa.