Dans toute économie -ou plutôt dans tout pays-, ce ne sont pas les intérêts apportés à l'économie -ou plutôt aux affaires ; certains disent climat d'affaire- qui vont manquer, tout le temps, éternellement. Alors que prioriser, les intérêts particuliers, l'intérêt général ou «l'un dans l'autre» ? Possible compromis ? Accélérer le développement comme le disent ceux qui veulent réellement y participer et qui pensent plus particulièrement qu'il est nécessaire que les pouvoirs publics les associent à la définition d'un nouvel ordre interne économique qui consacre le fait que nous sommes encore dans la phase de transition économique ? Accélérer les importations comme le veulent ceux qui ne sont intéressés que par le gain rapide et assuré afin de profiter de la période où existe encore la distribution de la rente avant de réunir les conditions de leur installation ailleurs pour que leur descendance sorte définitivement de la crise ? C'est pratiquement le même constat qui revient constamment à l'ordre du jour, invariablement, pratiquement avec les mêmes mots, les mêmes défis qui «restent» à relever. Les économistes interviennent chacun avec ses idées, chacun avec son modèle, mais, les mêmes problèmes évoqués d'année en année. De toute façon, les économistes n'y peuvent rien, car ce sont les «politiques» qui décident. Les opérateurs économiques algériens, ceux qui ont conscience que c'est à eux à développer l'économie de leur pays, et non pas ceux qui conçoivent que leur avenir se trouve ailleurs, ou ceux qui exportent frauduleusement les sommes en devises amassées on ne sait trop comment, pensent qu'il est plus que nécessaire que des réformes supplémentaires soient mises en œuvre pour tenir compte de leur capacité à s'adapter aux exigences d'une concurrence internationale. Quand le taux d'exploitation des capacités installées est trop faible, la mondialisation, la récession économique des grandes puissances et leurs implications sur notre pays devraient nous inciter plutôt à nous demander ce que devrait être le modèle économique et social que nous devrions peut-être créer ou en adopter un autre sachant que le modèle libéral tel qu'il fonctionne n'est pas une réussite, pour nous. L'économie de marché est plutôt un abattoir vers lequel nous nous dirigeons, résignés. Mais, y a-t-il une alternative au libéralisme, lequel libéralisme était présenté comme alternative au socialisme?