Le cours du pétrole à New York a terminé la séance en baisse jeudi, ne parvenant pas à rester au-dessus de la barre des 50 dollars après un rapport mitigé de l'Opep, optimiste sur la demande mais montrant aussi une hausse de la production du cartel. Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, a terminé à 48,59 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), perdant 97 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le baril avait débuté la séance au-dessus du seuil des 50 dollars. «Le marché a essayé de tester des niveaux de résistance mais n'y est pas parvenu et certains investisseurs qui cherchaient à faire grimper les prix ont dû jeter l'éponge», a avancé Robert Yawger de Mizuho. Pour Mike Lynch de SEER, les acteurs du marché ont aussi «pu être inquiétés par le repli observé sur la Bourse, elle-même affectée par les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord». Un rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a, de son côté, apporté des éléments mitigés sur le marché de l'or noir. Le cartel a d'une part «confirmé ce que craignaient les investisseurs depuis plusieurs mois, à savoir une nouvelle augmentation de sa production», a commenté Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy. Selon le rapport mensuel de l'Opep, la production de brut des 14 membres du cartel a atteint 32,87 millions de barils par jour (mbj) en juillet après 32,69 mbj en juin. Or, l'Opep et d'autres pays partenaires (dont la Russie) avaient décidé fin 2016 de réduire leurs extractions jusqu'en mars 2018 pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril. Dans son rapport mensuel, le cartel a aussi apporté un élément plaidant plutôt pour une remontée des prix en relevant sa prévision de demande mondiale d'or noir, qui devrait progresser de 1,37 million de barils par jour (mbj) à 96,49 mbj cette année puis de 1,28 mbj à 97,77 mbj en 2018. L'Opep attribue cette révision aux performances économiques meilleures que prévue des pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) au deuxième trimestre.