Tous les citoyens témouchentois épris de loyauté et de civisme, dans leurs lieux de travail, les places publiques ont constaté avec amertume une certaine anarchie à tous les niveaux à l'échelle de la wilaya d'Aïn Témouchent. Ils parlent de laisser aller ou relâchement flagrant des gouverneurs et des élus. Et se demandent si cette wilaya a ses hommes. La ville touristique Aïn Témouchent croule sous les ordures. Au centre- ville, le marché parallèle est devenu en vogue. Des revendeurs illégaux ont squatté la rue Emir-Abdelkader de telle sorte que les locataires des stands du marché couvert ont déguerpi le marché pour activer sur la rue au vu et su des responsables et des élus. En abandonnant les déchets sur le lieu, ils causaient des ennuis et des désagréments aux riverains et automobilistes. Les commerçants ont accusé la Direction du commerce et les pouvoirs publics d'avoir fermé leurs yeux sur cette concurrence déloyale. Ces professionnels qui s'acquittent de leurs impôts et autres taxes y afférentes se trouvent pénalisés par l'Etat. Leurs chiffres d'affaires ont nettement chuté. Pis encore, il a été remarqué des pertes de postes d'emploi. Le comble, il existe plus de quatre marchés étatiques légaux. Deux à Hay Zitoun et Jawhara n'ont pas été occupés bien qu'ils ont été affectés pendant plus de trois années à leurs bénéficiaires . Ceux de la ville nouvelle et de la cité Saint Rock ont été à moitié abandonnés par leurs locataires qui ont préféré la rue. Les responsables et les élus n'ont pas daigné trouver une solution. Un autre marché dit Sonitex, réalisé au prix fort par l'agence foncière puis cédé à la Coopérative des céréales et légumes secs pour y stocker ses céréales est resté fermé. Récemment le nouveau wali a ordonné une enquête sociale ciblant les revendeurs illicites du marché parallèle. Une commission mixte impliquant les directions du commerce, action sociale et solidarité, services concernés de l'APC et les représentants des services sécuritaires. La vente illégale sur les rues et les places publiques est devenue un phénomène auquel les citoyens ne pourront se taire au moment où les élus sont démissionnaires. Au cœur de cette ville, les commerçants étalaient leurs marchandises en alimentation générale, meubles, habits ou tissus sur des trottoirs sans se soucier des piétons, de surcroît les enfants, les personnes handicapées et les femmes, qui se contraignaient à marcher sur la chaussée exposés aux risques des accidents de la circulation routière. C'est le même cas pour les cafétérias qui installent leurs tables entourés de chaises sous un parasol sur les trottoirs. Et encore, certains d'entre eux posent des chaises ou bidons sur la chaussée pour empêcher les automobilistes à garer leurs voitures devant leurs magasins. En matière de détente et de loisirs, l'unique jardin public est devenu un lieu de clochardisation. Il a perdu presque tout son tissu végétal. Et par conséquent, les habitants et les visiteurs ne trouvent pas où se détendre et se relaxer. Le manque de toilettes publiques constitue une honte pour les responsables qui n'ont pas pensé à cette préoccupation sociale et sanitaire. Alors que feront les femmes, les enfants en visite à Aïn Témouchent en cette période des vacances. C'est grave quand une citoyenne malade chronique a soulevé ce problème concernant beaucoup les personnes malades au premier responsable de la wilaya qui a été déchu dernièrement de ce poste pour la réalisation. Et pourtant au lendemain de l'indépendance, la ville disposait de trois toilettés publiques malheureusement elles furent endommagées par les pouvoirs publics et non les citoyens. Ne pas en parler de l'absence de fontaines publiques. Fort heureusement, il existe des personnes physiques bienfaitrices qui mettent des bonbonnes pleines d'eau potable fraîche au bord des trottoirs pour assouvir la soif des passagers. Concernant le logement social, la première liste affichée des 625 logements à Aïn Témouchent a montré l'incompétence de l'administration pour distribuer d'une façon honnête et logique. Publiée le 25 mai dernier, les résultats des 3 600 recours ne sont pas encore connus. Cependant, l'enquête suit son cours. Autre fait accablant, certains présidents d'APC sont out. Ils ne reçoivent pas les citoyens en audience et ne règlent pas les problèmes de leurs gouvernés. Des pétitionnaires résidant dans la cité des Chouhada d'Aïn Témouchent ont fustigé leur maire qui n'a pas accordé d'importance à leurs doléances pour l'éclairage public, le nettoiement et l'hygiène. Même préoccupation chez les occupants de la cité des Thiers qui ont réclamé une aire de jeux pour leurs enfants, la levée des ordures ménagères et les déchets organiques ternissant leur cadre de vie dans la cité. A Chabat El Ham, commune lointaine de 5 km du chef- lieu, les habitants de la cité des 30 logements accusent leur président d'APC ne pas avoir pris en considération leurs doléances. Dans leur lettre adressée au wali et à la presse, ils déplorent le manque d'éclairage public impliquant l'insécurité et la menace des chiens errants, les herbes sauvages. Les habitants attendent le déploiement de la police pour mettre de l'ordre faire respecter les lois de la République, protéger les personnes et leurs biens. Circulation routière féodale, prolifération des stupéfiants et de la drogue sont devenues réellement un danger. Et pourtant, l'ouverture de la sûreté urbaine a été annoncée depuis plus d'une dizaine d'années. Le mal s'est propagé jusqu'aux plages où des individus ont défi le gouvernement qui a décidé l'interdiction de la concession des activités de plages. Des énergumènes ont squatté des superficies sur toutes les plages autorisées à la baignade et ont imposé leur diktat. Ils exigent la location des parasols, des tables et le paiement du stationnement dans les parkings publics. En somme, la plupart des citoyens témouchentois accusent l'ex-wali et les élus à l'APW d'avoir bradé le patrimoine de l'Etat dont les locaux des anciennes entreprises publiques dissoutes, l'attribution opaque des terres agricoles à des personnes privées dans des conditions critiquables. Ces personnes accusées ont agi sous prétexte d'encourager l'investissement privé. Cependant, il aura fallu que les transactions se fassent d'une manière transparente pour dissiper tout le doute.