Hier, mercredi, à la mi-journée, sur le marché international des céréales, le prix de la tonne de blé se stabilisait après avoir touché un nouveau plancher, ce alors que l'euro se stabilisait lui aussi. Ce prix était inchangé sur septembre à 159,50 euros et regagnait 75 centimes sur décembre à 164 euros, dans un volume de transactions de plus de 9.000 lots. La chute des cours s'est poursuivie la semaine dernière et au début de cette semaine, les prix subissant notamment la pression des pays de la mer Noire, dont la récolte s'annonce, apprend-on, plus que jamais colossale et en très forte hausse par rapport à l'an dernier. En effet, la production des origines mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) a été, elle, revue à la hausse. Elle est plus importante que jamais. Selon le cabinet Agritel «la baisse des prix motive le retour des acheteurs en blé tendre», à l'image de l'Egypte qui lançait hier un nouvel appel d'offres pour des chargements programmés fin septembre. La même source a précisé que le résultat devait être communiqué avant la fin de journée d'hier avec un avantage pour les origines mer Noire malgré les prix en baisse également en Europe. L'euro s'est également stabilisé face au dollar, et s'est même légèrement replié ces derniers jours, permettant aux céréales européennes de regagner un peu de compétitivité. La tonne de maïs suivait cette tendance sur Euronext, regagnant 50 centimes sur novembre à 163 euros et 50 centimes également sur janvier à 165,50 euros, dans un volume de transactions de 200 lots environ. Gros vendeur de blé sur les marchés internationaux, la Russie prévoit un nouveau record d'exportations de céréales sur la campagne en cours malgré une moisson attendue en baisse en raison d'un temps trop humide. «Nous pouvons arriver à un niveau d'exportations de l'ordre de 38 millions de tonnes, ce qui constitue une progression significative», a déclaré Alexandre Tkatchev le ministre de l'Agriculture, à la chaîne Rossiïa 24, précisant que cela dépendrait de l'évolution du dollar et nécessiterait d'ouvrir de nouveaux marchés. Il a confirmé la prévision de récolte entre 103 à 105 millions de tonnes contre un record à 120 millions de tonnes l'an dernier. Sur la campagne précédente (juillet 2016-juin 2017), les exportations ont atteint 35 millions de tonnes, un niveau jamais vu, dont 27 millions de tonnes de blé. Selon son ministère, au 4 août, 11,1 millions d'hectares avaient été moissonnés contre 15,1 millions à la même date un an plus tôt, ce qui correspond à 46,8 millions de tonnes de céréales contre 55,4 millions. En 2017, en France, la production devrait être de 36 à 37 millions de tonnes (Mt). Le blé français a subi la concurrence des blés argentins, américains et des blés du Nord de l'Europe (Allemagne, pays baltes). Les Etats-Unis devraient être un rival moins menaçant cette année pour la France. Le dernier rapport du ministère américain de l'Agriculture (USDA) estime en effet que la production 2017 devrait chuter de 15 Mt.