«Il n'est pas si noir que ça » a déclaré, hier à Alger, le président de la Haute instance de surveillance des élections, Abdelouhab Derbal, au sujet du rapport établi par la mission de l'Union européenne lors des élections législatives du 4 mai. Le 4 mai dernier, des organisations mondiales étaient venues surveiller le déroulement des élections législatives en Algérie. Par la suite, chaque partie a dressé son rapport, parmi lesquelles, l'Union européenne avait établie, selon son rapport repris par les médias, un constat «lamentable» sur le déroulement de ce scrutin. La mission de l'Union européenne avait accusé les parties concernées d'être responsable de l'existence de différents dysfonctionnements voir des aberrations qui minent les scrutins en Algérie. La mission qui avait repris des recommandations essentielles de la mission d'observation électorale de l'Union européenne (MOE-UE) de 2012 a porté 15 recommandations qui portent, entre autres, sur l'amélioration du cadre juridique des droits fondamentaux, de l'accessibilité des données du registre des électeurs, de l'indépendance de l'administration, de la traçabilité des résultats...etc. Longuement traité par les médias, le rapport «accablant» de l'UE avait fait objet d'actualité pendant plusieurs jours sans aucune réaction des parties concernées de l'organisation de ces élections. Interrogé à cet effet, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Abdelouahab Derbal avait «nié la gravité de ce rapport». En marge de la réunion des cadres de son instance en session ordinaires, le haut responsable de la HIISE a confirmé «l'existence de recommandations pour corriger quelques dysfonctionnements mais sans plus», avait-il assuré. Par ailleurs, le président de la HIISE a indiqué que son instance avait reçu le rapport de l'ONU, et de l'Organisation de coopération islamique. Ces deux dernières, avait-il souligné, ont dressé un rapport positif sur le déroulement du scrutin dans de bonnes conditions, laissant, d'autre part, place à quelques recommandations. Cette réunion des cadres de la HIISE se déroule en deux jours, les 28 et 29 aout, marquée par la convocation du corps électorale la semaine dernière par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ainsi que la révision exceptionnelle des listes électorales. Il faut savoir qu'au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'opération de retraits de dossiers de candidatures avait commencé samedi. Au sujet des prochaines élections locales, Derbal a assuré que son instance s'est acquise beaucoup d'expérience des élections précédentes et garantira «plus de transparence et de crédibilité». Par ailleurs, le président de la HIISE a confirmé l'existence encore de nombreux défis pour que son instance évolue. Parmi lesquels, il a cité l'importance de fournir des efforts collossaux pour la réussites du scrutin, notant que c'est un «pari qu'il faut gagner devant l'opinion public national et international». Le second défi cité par Derbal, concerne la garantie de l'indépendance et la neutralité de son instance. «Si la Haute instance de surveillance des élections a été placé pour répondre aux besoins de la situation par laquelle passe l'Algérie, ainsi que le monde entier, la protection de la voix des électeurs devient un acte de civilisation qui se traduit positivement sur le développement du pays». Le troisième défi se présente dans l'activité de l'instance, et sa position sur la scène nationale pour qu'elle garde sa crédibilité et qu'elle soit une référence pour le citoyen algérien, ainsi que la tranche politique dans les rendez vous électoraux».