La sélection algérienne de football a été officiellement éliminée du Mondial-2018 après sa nouvelle défaite, mardi soir au stade chahid-Hamlaoui de Constantine devant la Zambie (1-0) pour le compte de la 4e journée du groupe B. Beaucoup d'Algériens ne croyaient plus au miracle de la qualification depuis le match nul concédé au stade Mustapha-Tchaker de Blida devant le Cameroun (1-1) au mois d'octobre 2016. Néanmoins les supporters des Verts attendaient tous une réaction de la part des camarades de Bentaleb après la déroute de Lusaka et leur défaite sur le score de 3 buts à 1. Mais dès le coup d'envoi, on sentait les joueurs de Lucas Alcaraz en grande difficulté devant l'organisation défensive zambienne. Seul Attal tentait des incursions dans son couloir. Et c'est d'ailleurs lui qui est parvenu à obtenir un penalty «cadeau» de la part de l'arbitre malien que Mahrez n'a pas réussi à transformer. Le gardien Mweene a réussi à lire la trajectoire du ballon et détourner le cuir à la 16e minute de jeu. Les Chipolopolo ont réussi à endormir les Verts jusqu'au coup de sifflet annonçant la fin de la première période qui s'est achevée sans véritable occasion de but pour les Algériens. Après la sortie pour blessure du gardien Mbolhi à la 23e minute de jeu et son remplacement par Salhi, c'était au tour du remuant Attal de laisser sa place à Ouanes pour une blessure au visage (50'). Mais de retour des vestiaires, c'est les Zambiens qui se sont montrés plus menaçants avec le ratage monumental de Mulenga à la 53e. Certes, Brahimi (59') et Ouanes (60') ont trouvé le gardien Mweene sur ses appuis, mais c'est Daka qui se montre le plus adroits devant les buts en se présentant seul devant Salhi avant de le fusiller (66'). Il faut toutefois préciser que sur cette réalisation des visiteurs, le défenseur Bensabaïni n'est pas exempt de tout reproche. La rentrée en jeu de Slimani n'a rien apporté au tableau d'affichage. L'Algérie s'incline et enterre ses derniers espoirs de qualification au Mondial-2018. Ce n'est pas le cas des Chipolopolo qui peuvent désormais croire un peu plus à la qualification au Mondial, même s'ils accusent 3 points de retard sur l'intouchable Nigeria. Alcaraz, le mauvais choix Après les trois sorties sous la coupe de Lucas Alcaraz, ponctuées par une victoire face au Togo (1-0) pour le compte de la CAN-2019 et deux revers en Coupe du monde devant la Guinée (1-3 et 0-1), de nombreux algérien pensent que Kheireddine Zetchi a fait le mauvais choix en confiant la sélection nationale à l'entraîneur espagnol. Depuis la déroute de la CAN-2017 au Gabon, la sélection nationale poursuit son déclin. Et Lucas Alcaraz n'a pas encore apporté ce dont beaucoup attendaient de lui, bien qu'il a été critiqué dès sa nomination. Les supporters reprochent aussi à l'actuel premier responsable de Dely Ibrahim d'avoir imposé un entraîneur de «seconde zone», alors que l'Algérie avait besoin d'un grand entraîneur ou quelqu'un qui a de l'expérience du continent africain. Aujourd'hui, l'Algérie n'arrive même plus à s'imposer à domicile. Pour rappel, mardi les Verts ont concédé leur premier revers officiel à domicile depuis la défaite devant la Guinée comptant pour la CAN-2008 au stade du 5-Juillet en 2007. Juste après le match, le coach Andalou a réfuté l'idée de démissionner de son poste de sélectionneur. Avant lui, l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua a su forcer la main à Milovan Rajevac et Georges Leekens à démissionner des échecs similaires. On ne sait pas, par contre, si le président actuel Kheireddine Zetchi va faire de même ou bien s'il va continuer à foncer tête baissée droit devant ?