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Du retard à tous les niveaux
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 09 - 2017

Il a fallu que le premier responsable de la wilaya de Boumerdès soit absent pour quelques jours (congé annuel) pour que tout s'arrête. Madani Fouatih Abderahmane est le wali qui occupe ce poste depuis octobre 2016, une tâche oh ! combien difficile qu'il assume le plus convenablement du monde et qu'il mène à bien avec un plan d'actions qui tienne compte de toutes les données requises avec la collaboration de son exécutif, avec ses collaborateurs au niveau de chaque daïra , avec l'aide de l'APW, ce qui n'est pas le cas pour les directions de son exécutif. Le wali d'Alger, en l'occurrence Zoukh, a eu le courage de dénoncer par voie de presse que les présidents d'APC sont un véritable frein pour la relance de l'économie au sein des collectivités locales.
Mais à Boumerdès, le gros problème du grand public est le phénomène de la bureaucratie qui est souvent synonyme d'inefficacité, de paresse, d'injustices, d'incapacité à traiter les cas particuliers et satisfaire le citoyen dans son droit le plus absolue en lui évitant des démarches inutiles. Que ce soit à la Direction des domaines, à la Direction du cadastre, à la Direction de la Conservation foncière, à la direction de la DRAG, à la Direction de la DAL ! Messieurs les directeurs d'exécutif, vous êtes des commis de l'Etat censés servir le citoyen selon les lois de la république, mais une chose est sûre, ce n'est pas en spéculant sur des sujets dont la sensibilité n'échappe à personne que vous pourrez gagner l'estime d'une opinion publique aux yeux de laquelle, vous accusez un grave déficit de crédibilité. Le peuple a perdu confiance en vous.
Même les chefs de daïra ne jouent pas leurs rôles convenablement, alors comment expliquer le blocage qui perdure dans les dossiers de régularisation des constructions déposés au niveau de l'enceinte de la daïra, des dossiers qui datent depuis 2012 et qui n'ont pas été étudiés ( à l'exemple de la daïra de Bordj-Ménaiel qui n'a traité aucun dossier) alors ne venez pas incomber la faute aux citoyens. Voilà ce que l'on appelle la bureaucratie, un mot dont l'étymologie veut dire en français bureau et du grec kratos » pouvoir et autorité. On entend par ce mot l'esprit, le régime, l'influence abusive des bureaux.
Le terme bureaucratie désigne de manière péjorative une influence ou un pouvoir excessif de l' administration dans les affaires publiques ou dans la politique. La bureaucratie est caractérisée par sa lenteur, sa lourdeur, son manque de flexibilité, l'incapacité de traiter des dossiers très faciles, les directeurs des secteurs étatiques sont-ils incompétents à ce point ? Le wali de Boumerdès a toujours demandé à ses subalternes de travailler d'une manière correcte et professionnelle et de régler les problèmes des citoyens dans les plus brefs délais, à signaler qu'aussi le wali a été saisi par des citoyens pour enquête sur les raisons des retards et d'y remédier à cette situation.
Lors des conseils de wilaya, tout va bien madame la marquise ! On expose des comptes rendus au premier magistrat avec des chiffres théoriques mais dans la pratique, c'est la catastrophe et nous devrions prendre l'exemple sur le côté environnementale qui laisse à désirer, car toutes les grandes villes de la wilaya de Boumerdès souffrent du problème d'ordures et de déchets ménagers. «Le wali veut une bonne gestion rentable et durable des ordures.»
C'est l'une des phrases clés de l'allocution de Madani Fouatih Abderahmane lors du conseil de wilaya sur l'environnement organisé il y a de cela quelques semaines, une bonne valorisation de ce créneau exige que l'on tienne compte en même temps de la quantité et de la qualité des rejets, mais la réalité est tout autre, puisque le prix du dépôt d'un camion dans notre CET de Corso est de 8 000 DA, quelle que que soit la nature de la cargaison, fera-t-il remarquer. Tout en ajoutant qu'il faut distinguer ce qui est recyclable, comme les bouteilles en plastique, et ce qui ne l'est pas, dont le prix est moins cher.
Faisons comme de nombreux pays émergents ayant appris à réutiliser certains déchets industriels en eau de chaufferie ou bitume pour l'entretien de la chaussée. Les citoyens ne peuvent plus supporter les atermoiements des responsables de l'exécutif, des responsables locaux des collectivités locales qui ne servent plus le peuple mais se servent eux-mêmes.
La wilaya de Boumerdès a la chance d'avoir un wali de la trempe de Madani Fouatih Abderahmane qui est à l'écoute des doléances des citoyens. Où allons nous avec cette lenteur, avec cette marginalisation, ce pourrissement qui n'arrange personne ? Il est grand temps d'instaurer le changement !


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