Les pays de l'Opep et non-Opep qui s'étaient réunis, vendredi à Vienne pour discuter de l'accord de réduction de la production pétrolière pour stabiliser le marché, se sont convenus de reporter les discussions jusqu'à novembre de l'année en cours, a déclaré le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. Après la rencontre de Vienne de vendredi, le ministre a qualifié la situation de bonne puisque, selon lui, «les quotas étaient respectés par les pays participants avec un taux de 116%. On n'a pas donc discuté de l'extension de l'accord au-delà de mars 2018. On a laissé cette question à la réunion de novembre prochain», a expliqué Guitoune après la 5e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord des pays de l'Opep et non-Opep (JMMC). D'après le premier responsable du secteur de l'énergie, il y a eu plusieurs propositions retenues qui seront examinées en novembre prochain et cela suivant l'évolution du marché du Brent. «Tout dépend des fluctuations du marché, on ne peut pas anticiper maintenant, mais en novembre des décisions seront prises», a noté le ministre, rappelant que l'Algérie s'est engagée à respecter le quota fixé dans le cadre de l'accord, mais aussi à «rapprocher les avis des pays producteurs quand il y a divergences pour trouver des solutions». A noter que la prochaine réunion du JMMC se tiendra à Vienne le 29 novembre, la veille de la 173e réunion ordinaire des ministres de l'Opep. Ce comité a exprimé, en marge de la 5e réunion tenue vendredi dans la capitale autrichienne, sa «satisfaction quant au taux record de conformité atteignant 116%». Pour rappel, le JMMC a été créé à la suite de la 171e Conférence ministérielle de l'Opep de novembre 2016 et de la Déclaration de coopération faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep/non-Opep tenue en décembre 2016. Lors de cette réunion, onze producteurs de pétrole non-Opep ont coopéré avec les 13 pays membres de l'Opep en vue de rééquilibrer le marché mondial du pétrole en baissant la production de 1,8 million de barils par jour. Moscou favorable à la poursuite de l'entente avec l'Opep Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak s'est dit favorable à «la poursuite d'une action concertée avec l'Opep sur le pétrole», vendredi lors d'une réunion à Vienne où l'Opep et ses partenaires ont salué la stabilisation en cours du marché. La réunion est destinée à assurer le suivi de l'accord de limitation de production conclu fin 2016 par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et plusieurs partenaires, dont la Russie, et qui a contribué à un rebond des cours. Alors que cet accord expire en mars, «nous devons garder le rythme et poursuivre l'action concertée», a souligné M. Novak devant des journalistes avant le début de la réunion. «Nous devons élaborer une stratégie pour l'avenir que nous devrons pleinement respecter à partir d'avril 2018 », a-t-il ajouté. Le ministre russe s'est félicité de la remontée des cours observée depuis neuf mois. «Les fondamentaux se stabilisent», a-t-il noté, évoquant la chute des stocks dans les pays développés de l'OCDE et les perspectives de hausse «considérable de la demande au deuxième semestre». Les chiffres «confirment au-delà de tout doute raisonnable, que le rééquilibrage du marché est engagé», a lui aussi jugé Mohammed Sanusi Barkindo, le secrétaire général de l'Opep. «Nous avons tout lieu de nous réjouir des progrès constants que nous avons obtenus dans nos efforts communs pour surmonter le cycle actuel du marché pétrolier, qui est peut-être le pire de tous les cycles que nous ayons connus ces derniers temps», a souligné le diplomate nigérian. Le ministre koweïtien du Pétrole, Issam Almarzooq, qui préside le comité formé par l'Opep et ses partenaires, a également relevé que «le marché est aujourd'hui manifestement bien en voie de rééquilibrage». «Ce n'est pas le moment de lever le pied, nous avons encore du travail à faire pour ramener les stocks à leur niveau moyen des cinq dernières années et contribuer à rendre une stabilité durable au marché», a-t-il ajouté. Une éventuelle entente formelle sur la prolongation de l'accord, et sur la nature de cette prolongation, n'est pas attendue avant la réunion semestrielle de l'Opep prévue en novembre à Vienne.