Des success-stories prometteuses ont inauguré, dans la soirée de mercredi à Paris, le cycle de rencontres «Algérie en mouvement», visant à mettre en lumière des initiatives de la société civile algérienne de la vie économique, sociale et culturelle. C'est devant un public très nombreux, appartenant notamment à la diaspora algérienne vivant en France, que des chefs d'entreprises innovantes, ayant décidé de s'installer en Algérie, ont montré et démontré que des affaires concrètes peuvent se réaliser en Algérie, malgré les lourdeurs administratives et des obstacles organisationnels. Abdelkrim Boudra, porte-parole de Nabni, un think-tank algérien citoyen qui contribue avec des propositions politiques et économiques, a livré des informations utiles sur le mouvement associatif en Algérie et ses capacités d'entreprendre, pour souligner, qu'en parallèle de la mise à niveau faite en 2012 à la faveur d'une nouvelle loi, une société civile «alternative» est née. Cette société civile «alternative», locale notamment, discrète sur le terrain est, a-t-il dit, «suffisamment organisée et active». Il a cité, entre autres, l'exemple d'un autre espace associatif le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) qui fédère un collectif de 28 associations professionnelles composées de près de 250 entreprises du pays qui ont remis, en juillet dernier, un document de concertation contenant un «programme de réformes économiques pour l'entreprise». Il a également évoqué le parcours d'INJAZ El-Djazair, qui est une fraction d'INJAZ El Arab, qui soutient les jeunes dans des programmes de promotion de l'entreprenariat, mettant l'accent sur le réseau AIESEC in Algeria, qui est en fait une plate-forme universitaire à travers laquelle plusieurs initiatives ont été engagées dans le développement durable, la protection de l'environnement et l'économie solidaire. «Il y a une dynamique dans l'industrie du mouvement citoyen en Algérie. Les jeunes Algériens ont cette soif de contribuer au développement de leurs pays avec des projets concrets et lisibles», a-t-il affirmé. Dans la deuxième partie du forum, les participants ont eu droit à des explications concrètes, vidéos à l'appui, sur des projets réussis par des chefs d'entreprises, dont la majorité est issue des membres de la communauté algérienne vivant en France qui n'ont pas eu la moindre hésitation à investir dans leur pays d'origine. Ce sont les cas de jeunes promoteurs, à l'image de Kamel Haddar, co-fondateur d'Imadrassa, une plate-forme de soutien scolaire, de Nesma Belbedjaoui, directrice-fondatrice de Plasticycle, une entreprise algérienne dans le recyclage du plastique ou d'AYRADE, une société spécialisée en hébergement web professionnel en Algérie.