La France, invité d'honneur du 10e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), inauguré le 3 octobre dernier, présente «Uderzo in extenso» et «Bleu, blanc....bulles». Deux expositions visibles au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, en hommage à la BD française qui a contribué à l'enrichissement du 9e art, à travers la création de plusieurs personnages devenus célèbres au fil des années Accueillie au grand espace de la salle d'exposition, «Uderzo in extenso» met en valeur une partie de l'œuvre du dessinateur français Albert Uderzo un des plus grands artistes de la BD au monde et ses multiples personnages, «Les Gaulois, Astérix et Obélix» notamment déclinés sur une centaine de planches, dans plusieurs de leurs histoires, à l'instar de «Astérix en Hispanie», «La Zizanie», «Le grand fossé» et «Canon bleu ne répond pas». Albert Uderzo est également le créateur de plusieurs héros de la BD, dont «Johan», «Pistolet», «Bill Blanchard», «Tanguy», «Laverdure» et «Oumpah-Pah», mis en scène essentiellement sous la plume de René Goscinny et Jean Michel Charlier. Proposée par la «French Comics Association» qui fédère plusieurs éditeurs majeurs de la bande dessinée, «Bleu, blanc ... bulles» offre un panorama de la BD française des grands classiques aux productions contemporaines, souvent associées à la BD belge. A travers une cinquantaine d'illustrations et de planches qui mettent en valeur des «classiques et des œuvres contemporaines» publiées par des éditeurs franco-belges, «Bleu, blanc ... bulles», un voyage à travers le temps et l'espace, propose un «parcours dans l'architecture de la bande dessinée», allant de «La ligne claire» d'Hergé aux innovations structurelles d'artistes comme Fred (Philémon).Dans un autre volet marquant la présence de la France à ce 10e Fibda, la dessinatrice Catel Muller et le scénariste José Louis Bocquet ont animé jeudi une conférence à la salle des spectacles sur le féminisme à travers la bande dessiné, au cours de laquelle ils ont présenté, devant un public peu nombreux, leurs travaux communs, «Olympe de Gouges» «Joséphine Backer» et «Kiki de Montparnasse», notamment qui retrace le combat de «Kiki» qui a réussi à s'extraire de la misère pour devenir une des femmes les plus emblématique de la période d'entre les deux guerres mondiales. Plus attiré par les différentes prestations inscrites au concours du Cosplay qui se tient sur l'esplanade du Palais de la Culture, le public, en majorité composé de jeunes, n'a pas manifesté un grand intérêt aux expositions et autres activités du festival. Le 10e Fibda se poursuit jusqu' au 7 octobre avec au programme des ateliers d'initiation et de formation au manga et à la bande dessinée.