L'édification d'une véritable stratégie de collaboration et de partenariat avec les éleveurs, maquignons et opérateurs économiques nationaux et ceux de différents pays pour une vision approfondie du secteur de l'agriculture demeure «nécessaire», a indiqué mardi à Alger le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Kamel Chadi. Inaugurant la 17e édition du Salon international de l'élevage, de l'agroalimentaire et de l'agro-équipement (SIPSA) au Palais des expositions à Alger, M. Chadi a relevé l'importance de l'organisation de cet évènement qui visait à regrouper des opérateurs économiques, les représentants des filières agricoles ainsi que les instituts techniques et de recherche. Il a toutefois indiqué que ce salon constituait une rencontre d'échange qui permettra de lier des relations d'affaires entre les différents professionnels et entreprises du secteur agricole et de l'agroalimentaire nationaux et internationaux pour augmenter la productivité du secteur, et ce, face à l'augmentation de la demande locale en besoins agroalimentaire. Dans ce sens, le même responsable a indiqué que ce salon demeure un moyen efficace pour accompagner le processus d'intensification, de modernisation et d'intégration des filières stratégiques, tels que les céréales, le lait, la pomme de terre, les viandes, tel que fixé dans le cadre de la politique de Renouveau agricole et rural. «C'est une politique qui vise à améliorer la sécurité alimentaire de notre pays selon les orientation du Président de la République à l'occasion de la conférence nationale sur le Renouveau agricole et rural tenue le 28 février 2009 à Biskra», a-t-il dit. Organisé par le groupe de réflexion Filaha Innove (GRFI) créé en 2007, cette 17e édition du SIPSA qui se tient du 10 au 13 du mois en cours, placé sous le thème «une intelligence collective au service de l'agriculture moderne», a vu la participation de 600 exposants, dont 300 internationaux venant de 31 pays, dont la Tunisie est l'invitée d'honneur. Prenant part à l'inauguration du salon, le secrétaire général de l'Union national des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a souligné la nécessité d'une rigidité totale concernant l'investissement agricole par le gouvernement et les investisseurs notamment dans l'industrie manufacturière. Par ailleurs, il a expliqué que les banques nationales devaient contribuer dans le processus de l'investissement agricole du fait que la Banque de l'agriculture et du développement rural ne pourra pas prendre en charge toutes les procédures d'investissements. «Les véritables investissements doivent être effectués dans le secteur de l'agriculture qui assure et garanti la sécurité alimentaire», a-t-il poursuivi. Relevant les réformes dans le secteur agricole, M. Alioui a considéré que ces derniers devaient être effectuées avec «souplesse», notamment en ce qui concerne les lois que l'UNPA considère «importantes», à savoir la loi sur les concessions agricoles, la loi relatif aux chambres agricoles qui s'occupent de l'organisation du métier ainsi que la loi de la coopération agricole à travers la caisse nationale de la coopération agricole. A noter que plusieurs forums sont prévus dans le cadre de ce salon en rapport aux différentes filières agricoles, à l'agroalimentaire et au développement rural notamment la filière lait, l'aviculture, la médecine vétérinaire, la recherche et développement ainsi que l'agro-industrie. Il convient de noter que les salons consacrés à l'agriculture, l'agroalimentaire et l'équipement agricole, se sont multipliés d'une manière remarquable ces dernières années.