Le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel s'est entretenu avant-hier, à Nouakchott avec le président mauritanien, Mohamed Abdelaziz. Une rencontre, selon les déclarations de Messahel «très fructueuse qui a passé en revue les relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que les perspectives de développement de la coopération commerciale», notamment avec la décision d'ouverture du passage frontalier entre les deux pays, outre la situation dans la région du Sahel. En marge de son audience avant-hier, avec le chef de l'Etat mauritanien, à qui, une lettre a été remis du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Messahel a expliqué dans une déclaration à la presse que «la rencontre a porté sur les relations privilégiées qui lient l'Algérie à la Mauritanie». Dans ce sens, il a rappelé les résultats réalisés depuis la 18 ème session de la Grande commission mixte de coopération tenue à Alger en décembre 2017. Par ailleurs, le chef de la diplomatie a indiqué que l'entretien a porté sur «les échanges commercials en constante évolution, notamment avec l'organisation prochaine d'une exposition permanente des produits algériens en Mauritanie, et l'ouverture d'un passage frontalier entre les deux pays reliant Tindouf à Zouerat, ce qui aura un impact positif sur le renforcement des relations entre les populations des régions frontalières, d'une part, et l'échange économique et commercial qui sera plus intense entre les deux pays frères, d'autre part». Les entretiens ont porté, en outre, sur «des thèmes divers tel que la formation d'étudiants mauritaniens en Algérie», a fait savoir Messahel qui a ajouté que «plus de 200 étudiants poursuivent cette année leurs études dans différents domaines notamment en médecine, la santé, l'agriculture, la police et le militaire». Le ministre des Affaires étrangères a indiqué avoir évoqué avec le président Ould Abdelaziz l'agenda de l'Union africaine (UA) et la situation dans la région, en l'occurrence la lutte contre le terrorisme, la drogue, le crime organisé et la migration clandestine, des questions qui nécessitent, a-t-il ajouté, une «plus grande coordination entre les pays de la région dans le cadre du renforcement de la sécurité». De son côté, le Président du Groupe d'amitié parlementaire algèro-mauritanien et président du parti mauritanien El Islah, Mohamed Talebne a affirmé que l'ouverture du poste frontalier entre l'Algérie et la Mauritanie permettra de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays et de consolider les relations arabo-africaines. «L'ouverture du poste frontalier répond aux besoins des deux pays sur les plans géographique, économique, social et sécuritaire», a déclaré Talebne à l'agence officielle. Ce projet avait été approuvé par la Grande commission mixte algèro-mauritanienne lors de sa dernière réunion en décembre dernier à Alger, a rappelé le responsable, soulignant que le poste frontalier permettra aussi de «contrôler les frontières entre les deux pays et de renforcer leur sécurité». Cet accès entre la Mauritanie et l'Algérie constituera par ailleurs «un pont entre les pays arabes et africains». La commission technique mixte chargée d'identifier les mécanismes et moyens techniques et matériels pour la création d'un poste frontalier entre les deux pays a choisi, la semaine dernière, un site situé à 75 Km de la ville de Tindouf. Il constituera le point de rencontre des frontières algéro mauritaniennes, en attendant l'ouverture officielle du point de passage. La décision de création d'un poste frontalier entre les deux pays intervient en application des recommandations de la 18e session de la Grande commission mixte algèro-mauritanienne tenue en décembre dernier à Alger visant à faciliter le déplacement des personnes et des marchandises et à intensifier l'échange commercial, ce qui permettra aux deux pays de réaliser des projets dans les domaines des Technologies de l'information et de la communication (TIC), du commerce, de l'agriculture et de la pêche.