Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a lancé, hier depuis Alger, un appel fort aux investisseurs pour collaborer avec le gouvernement afin de sortir le pays de cette crise financière dans laquelle, il s'est retrouvé depuis la chute drastique des prix du pétrole. Aux pins maritimes, dans le Palais des expositions SAFEX, le Chef de l'Exécutif a été présent hier avec son staff, où il a participé aux travaux de l'université du Forum des chefs d'entreprises sous le thème : «L'entreprise, c'est maintenant», était présents pour entendre les préocuppations des chefs d'entreprise, eux sur lesquels compte énormement le gouvernement pour coopérer dans la sortie de la crise financière. Dans ce cas là, le Premier ministre a accentué son discours sur l'importance des entrepreneurs à mener à terme cette bataille économique. «Nous vous appelons à investir dans la distribution à travers le pays. Nous vous demandons d'investir dans des créneaux pour l'exportation. Nous vous appelons à participer à la formation d'une main d'œuvre qualifiée, à créer des compagnies aériennes de fret, à participer à la recherche et au développement au niveau des entreprises», a insisté, Ahmed Ouyahia. Continuant sur cette lancé, le Chef du gouvernement a ajouté «nous vous demandons de nous aider à connaître la demande nationale. Nous vous demandons de travailler avec l'administration pour établir une carte économique nationale. Nous vous demandons à travailler dans la gestion des zones industrielles». En ce qui concerne ces dernières, Ahmed Ouyahia a annoncé «la réalisation dans un délai d'un an de 50 nouvelles zones industrielles». Par ailleurs, le Premier ministre a rappelé dans son discours «les entreprises algériennes, vous avez eu un programme de mise à niveau depuis 2006-2007, à dispositon. Il y'a un problème culturel dans le monde de l'entreprise, dominée par l'entreprise familiale. La pérennité du pays est dans les agents économiques. Nous faisons des sacrifices en alourdissant la dette pour nos petits enfants. Je rappelle le programme de mise à niveau pour les PME/PMI». Poursuivant avec assurance que «la décentralisation du traitement des dossiers des investissements a pour résultat l'émergence d'un esprit d'entreprenariat dans toutes les wilayas. Ainsi durant les 9 premiers mois de l'année en cours, prés de 4.000 nouveaux dossiers d'investissements ont été introduits auprès des guichets uniques de l'ANDI dans les 48 wilayas». En révelant que 24% de ces dossiers d'investissements ont été engagés au niveau des hauts plateaux et 13% au Sud. «Nous sommes l'un des rares pays au monde à accorder des avantages fiscaux aux investisseurs qui peuvent atteindre 15 années dans certaines régions. Nous sommes le seul pays au monde à maintenir le taux d'intérêts au dessous du taux d'inflation», a-t-il souligné. Interrogé sur le projet de loi sur le commerce électronique, le Premier ministre a confirmé que «la ministre chargée de ce domaine est entrain de faire du bon travail. «J'ai peur de gagner un centime et de perdre 10 dinars, si j'impose aux étrangers de prendre des étrangers, ils peuvent faire de même». En réponse à une question sur «une absence d'une vision sur l'économie de l'Algérie d'ici une vingtaine d'années, Ahmed Ouyahia a noté que «l'Algérie ne peut pas se projeter sur 2050. La Chine oui. Il nous est très difficile de faire une projection sur 20 à 25 ans». Par ailleurs, le Chef de l'Exécutif a rappelé que «la constructon nationale s'est retrouvée menacée par l'impact de la chute brutale des prix du pétrole. Même les entreprises ont ressenti l'impact de ce choc à travers la baisse des investissements, le retard de paiement et la baisse des crédits d'investissement». De ce fait, il a affirmé «la solution financière est désormais là, avec le recours par le Trésor public à l'emprunt auprès de la Banque d'Algérie». Au sujet de la finance islamique, Ouyahia a assuré qu' «elle sera suivie par des bons du Trésor conforme à la Charïa». En outre, le Premier ministre a indiqué que «près de 4.000 nouveaux dossiers d'investissements ont été introduits durant les 9 premiers mois de 2017 à travers le pays», assurant que «le gouvernement entend mener plusieurs réformes pour améliorer le climat des affaires».