La crise financière mondiale n'affecterait pas l'Algérie. Dans le monde, le crédit se fait rare aujourd'hui. L'Algérie dispose d'un matelas financier conséquent. «Dans le monde, on parle de ralentissement, en Algérie le gouvernement a l'intention de continuer la dynamique des investissements, même si les experts ne seraient pas d'accord avec moi», a indiqué le Premier ministre Ahmed Ouyahia dans une allocution lors d'un dîner offert aux participants de la 6e session du Comité économique conjoint algéro-japonais. «J'espère qu'en cette période marquée par la crise, l'Algérie sera encore plus intéressante pour les affaires et pour son développement», a ajouté Ahmed Ouyahia. Ainsi, la crise financière mondiale n'affecterait pas l'Algérie. Le pays dispose actuellement d'un matelas financier conséquent à même de lui permettre la poursuite de «la dynamique» des investissements, en dépit d'un climat mondial morose marqué par la crise financière internationale. Les premières conséquences de la chute des prix de pétrole ne se ressentiraient que dans deux à trois ans, avait souligné Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Et Ahmed Ouyahia de préciser que «les affaires sont rares aujourd'hui mais il y a 200 milliards de chiffres d'affaires à réaliser» en Algérie qui «n'a pas l'intention de passer sa vie à acheter des voitures de l'extérieur, mais souhaiterait les voir monter sur son sol», en guise d'invitation aux investisseurs japonais. Pour étayer ses propos, le Premier ministre a mis en exergue l'environnement favorable à l'investissement et à la croissance en Algérie, expliquant que «dans le monde, la croissance est aujourd'hui rare, elle est de 6% hors hydrocarbures en Algérie». Prenant à témoin Yoshihiro Shigehisa, président de la compagnie JGC exerçant en Algérie depuis 1963, Ahmed Ouyahia dira: «J'espère qu'au-delà des 11 milliards de dollars que votre pays fait dans ces activités d'hydrocarbures en Algérie et le projet de l'autoroute Est-Ouest, d'autres perspectives s'ouvriront.» Concernant les relations algéro-japonaises, le Premier ministre a estimé que «la mutation du Comité économique conjoint d'une rencontre entre le Japon-Sonatrach à une rencontre entre le Japon-Economie nationale, est la preuve de la mutation de l'Algérie». Et d'ajouter que cette session permettra à la délégation japonaise de «découvrir que si les hydrocarbures constituent 97% des recettes de l'Algérie, il y a 55% de l'économie algérienne qui ne le sont pas». En filigrane, c'est le pétrole, contre l'investissement diversifié. «Nous voulons favoriser un partenariat économique diversifié. Nos exportations vers le Japon sont dominées à 98% par les hydrocarbures et nos importations sont constituées à 90% de biens d'équipements», a déclaré, lundi, Réda Hamiani, président du Forum algérien des chefs d'entreprise.