Un test avant le terrain. Et ce premier match a été d'un excellent niveau, bien que chatouillé par quelques indices appartenant à la famille de la diplomatie. Les tirs pointus bien entrainés avant la conférence pour faire mal, ont eu droit à des ripostes qui ont fait calmer le jeu du moins jusqu'au premier match face au Nigeria. Que faut-il retenir de ce premier face à face avec les médias ? Pour rassurer son monde il lèvera sa main droite et jurera que ses adjoints n'ont été imposés par personne. «S'ils ont accepté d'être avec moi, c'est pour le même amour que je porte à l'équipe nationale, en l'occurrence remettre la machine en marche». Il est vrai que quelques questions avaient piqué le sectionneur sur ses adjoints de par leur âge et ensuite de par leur l'engagement à faire démarquer l'EN de la mauvaise case dont elle est coincée. Il n'y aura pas de concurrence, l'implication est totale, «ce sont mes amis et non mes assistants que cela soit claire». Donc, il ne faudrait pas s'attendre à une mésentente ou concurrence ou une mauvaise relation entre ces trois hommes. Ils n'ont aucun complexe. Ceci d'une part, Madjer reprendra la balle pour un tir croisé. Nous avons fait le tour des questions organisationnelles, et nous nous sommes mis d'accord pour s'embarquer sur un même avion pour un nouveau décollage des verts. «Ce sont mes amis et non mes assistants, lesquels peuvent demain se retrouver à ma place. Une telle réaction a fait de suite éteindre cette flamme jetée en pleine conférence». Evoquant la participation des professionnels algériens, il dira «Face au Nigeria, ils seront tous là, et on sélectionnera aussi les joueurs locaux du moment, c'est-à-dire ceux qui peuvent produire un jeu de haut niveau. Nous connaissons le profil de tous les joueurs, pratiquement tous et pour le prochain match ce sera la même équipe qui sera sur le terrain». Au fil de cette conférence de presse, il reviendra sur la participation des joueurs locaux «Vous connaissez mes positions, le joueur local ne sera pas négligé, ils bénéficieront du même traitement». Il ajoutera qu'il n'y aura pas de favoritisme. «Soyez rassuré, ceux qui ne remplissent pas les exigences ne joueront pas, nous sommes trois à décider et nous assumerons nos responsabilités». Manière de détruire les relais qui ont été jusque-là à l'origine de la déstabilisation de l'Equipe nationale, «seuls les meilleurs y seront sur le terrain, les mauvais doivent travailler plus pour gagner leur place...nous allons procéder à des regroupements mensuels avec les locaux, mais faut-il seulement que les clubs contribuent aussi à travers la mise en place de centre de formation. Parce que les clubs travaillent pour l'Equipe nationale...fini les sélectionneurs qui s'engagent pour disparaître dans la nature pendant cinq à six mois, pour nous, cette façon de faire doit disparaître. C'est comme ça qu'on bâtira une future équipe nationale. Cette réalisation, n'est pas facile, certes, elle exige de la persévérance et de la compréhension des médias, qui ont un rôle très important à jouer, parce que cette équipe nationale est à nous tous, elle est le fruit de tous les algériens, et sa réussite ne peut se dessiner qu'avec tout le peuple...Nous avons besoin de la confiance de la presse. Nous nous retrouverons autant de fois que le programme l'exigerait». Quelle place peut occuper le «grand» Saadane ? «Il n'est pas présent aujourd'hui mais sachez qu'il n'était pas sur la liste mais j'avais insisté auprès du Président de la FAF pour lui demander de l'inclure dans notre staff, et je suis satisfait puisque l'accord a été donné. Il est donc avec nous, il nous sera d'un grand apport.» Un lot de critiques a été enregistré avant et après sa nomination à la tête de l'EN : Madjer dira «j'ai l'habitude des critiques. Je pense être assez fort pour y résister. Je respecte...Je ne suis pas resté loin du terrain. Je suis devenu entraîneur dans les studios...J'ai travaillé en Espagne et Angleterre pour BEIN Sport. J'ai beaucoup appris du terrain grâce aux studios. Il citera, le Bayern a bien rappelé Hayenkes...La Tunisie a bien rappelé Nabil Maaloul qui était consultant comme moi. «Sachez que je ne tiens pas rancune à ceux qui me critiquent. Je vous demande juste un sourire». Madjer peut-il entrainer ? Une question qui fait du bruit, pompée par quelques médias, pour des raisons que personne ne peut comprendre. Madjer avec son calme diplomatique répondra par : «J'ai publié mes diplômes, un de la FAF, un d'éducateur du MJS et une attestation de Clairefontaine signée par Aimé Jacquet Madjer : Mon vrai diplôme, c'est mon vécu de joueur. Allez sur YouTube vous ne verrez pas mes diplômes mais mes exploits...En 1994 quand j'ai pris la sélection j'avais 32 ans, j'étais le plus jeune entraîneur au monde ! Madjer : En 1994 Ivic m'avait proposé le poste d'adjoint à Porto. J'ai choisi mon pays alors qu'aujourd'hui j'aurai fait carrière. Madjer : «Oui j'ai connu l'échec mais on m'a mis les bâtons dans les roues, on voulait m'imposer des joueurs. Mes propos sont souvent déformés parce que certains n'aiment pas que je sois consultant.» Revenant sur le prochain match, Madjer rassure «On va préparer une grande équipe face au Nigeria...Aucun joueur ne me sera imposé tout sera décidé à trois avec Menad et Ighil...Il y a des entraîneurs qui ramènent des adjoints plus petits qu'eux moi, j'ai pris des plus grands pour apprendre d'eux. L'objectif ? «Aller aux demi-finales de la CAN 2019». Que deviendra Medane ? Il ne sera pas dans le staff, il fera la navette avec la FAF .Nous n'évoquons pas, volontairement les questions réponses relative aux salaires et à l'histoire de sa nomination par le gouvernement, ce qui «aurait été un honneur pour moi, si cela fut réellement le cas.»