S'exprimant avant-hier, à Bruxelles, à l'occasion du lancement de la 1ère session du dialogue de haut niveau Algérie-UE en matière de sécurité régionale, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a affirmé que L'Algérie est «prête» à aider et à partager avec l'UE son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Dans ce sens, a-t-il déclaré : «L'expérience algérienne en matière de déradicalisation intéresse énormément les Européens. Ils ont besoin de voir comment nous avons procédé et nous sommes prêts à aider et à partager cette expérience.» Abordant la question du dialogue stratégique Algérie-UE, et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, un mécanisme notamment mis en place par l'Algérie avec de nombreux pays, Messahel a précisé qu'il était axé sur «la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent». Dans ce contexte, les trois grandes thématiques identifiées par les parties en présences ont été axée sur : «la lutte contre le terrorisme avec la problématique du retour des combattants étrangers, la déradicalisation et la migration illégale», selon le chef de la diplomatie algérienne. Autrement dit, il s'agit d' «échanger nos approches et nos expériences dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent et de réfléchir ensemble sur le meilleur moyen de gérer la problématique de la migration clandestine», a expliqué Messahel. Aussi, cette première session de ce dialogue stratégique, a-t-elle permis aux deux parties de «définir le cadre dans lequel nous allons travailler, la façon de procéder, mais surtout d'identifier les champs d'action» a ajouté le ministre. Des travaux qui se poursuivront au niveau des experts, a fait remarquer le ministre, tout en soulignant que la deuxième session de ce dialogue stratégique «aura lieu à Alger dans les six prochains mois». Enfin, faut-il rappeler qu'au cours de sa visite effectuée, depuis mercredi dernier, aux institutions européennes à Bruxelles, Abdelkader Messahel s'était également entretenu avec le président du Parlement européen, Antonio Tajani, avec lequel il a eu «un bon échange de vues» sur les questions d'intérêt commun. Un entretien au cours duquel Messahel a souligné la nécessité pour l'Algérie et l'UE de «renforcer la coopération» pour «faire face à des défis communs». Dans ce contexte, a fait remarqué Messahel pour qui le terrorisme ou la migration illégale constituent une menace, «les problèmes liés à la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la migration illégale, les problèmes de la jeunesse et la question de la radicalisation, sont des thématiques assez importantes que nous (Algérie et UE) partageons et pour lesquelles nous devons travailler et échanger les expériences». Evoquant l'expérience algérienne en matière de lutte contre la radicalisation, le ministre a affirmé que l'Algérie «a fait de la démocratie un choix stratégique» pour combattre ce phénomène. A estimé que la lutte contre la radicalisation nécessite l'acceptation des avis des uns et des autres dans le respect de la loi et de la constitution. Quant à l'importance de la diplomatie parlementaire, qui «prend de la place de plus en plus dans le rapprochement entre les peuples et les nations», Abdelkader Messahel a assuré que la commission parlementaire mixte Algérie-UE «permettra des échanges sur une base permanente, réglementaire et régulière entre les parlements». Pour sa part, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a exprimé sa satisfaction du rôle «important» que joue le pays dans la stabilisation de la Libye et dans la lutte contre le terrorisme. Dans ce sens, dira-t-il : «Nous sommes très satisfaits du travail que l'Algérie accomplit pour la stabilisation de la rive sud de la Méditerranée».