Hier, durant, toute la journée, la mairie d'Ivry sur Seine dans la banlieue parisienne a abrité les travaux de la 42ème conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui. Organisée sur deux jours, les 21 et 22, cette rencontre lors de sa première journée a vu la participation de plusieurs députés européens, dont des français, des espagnols, ainsi que des avocats fervents défenseurs de la cause sahraouie. Plusieurs députés ont pris la parole, des français, espagnols et italiens, ont fait part de leur réflexion sur la cause sahraouie et ont fait un focus sur la France qui selon eux booste le Maroc pour garder sa possession des terres du Sahara Occidental. Jean Paul Lecoq, député à l'Assemblée nationale française a, de son côté, attiré l'attention du Parlement pour qu'il y'ait une prise de conscience sur la cause sahraouie. Connu déjà pour son militantisme du côté du Sahara Occidental, Jean Paul Lecoq a organisé, vendredi 20 octobre, une rencontre parlementaire à l'Assemblée nationale française, la deuxième après celle organisée en avril 2016, où ont été regroupés plusieurs députés européens et algériens et des représentants du mouvement associatif et des responsables sahraouis. Dans son discours, Jean Paul Lecoq a également signalé «les tentatives marocaines d'acheter des députés français pour les rendre de leur côté». Dans ce sens, il a dénoncé des opérations de soudoyer des députés français en leur payant des séjours à l'hôtel, des villas ainsi que des vacances de rêve. «Des tentatives futiles, en leur passant de l'argent sous la table», a dénoncé le conférencier. De son côté, l'avocat français du Front Polisario auprès de la Justice européenne, Maître Gilles Devers a évoqué le volet commercial dans le dossier sahraoui. Sur ce sujet, il a interpellé l'attention de la Cour internationale sur le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental. En effet depuis le 21 décembre 2016, la Cour européenne de Justice a reconnu que les terres du Sahara occidental appartiennent qu'aux sahraouis. Décision qui n'est pas respectée par les pays qui exploitent ses ressources naturelles. Le décret européen stipule que «si y a un échange commercial issu des ressources naturelles sahraouies, il faut l'autorisation du Front Polisario». Ce décret n'étant pas respecté jusque là, Maître Devers, a dans son discours interpellé l'attention sur cette question. Il faut savoir qu'ils sont plusieurs pays qui ne respectent pas cette décision de Justice européenne dont la France, Belgique, Portugal, Espagne et l'Allemagne. Dans son combat pour la cause Sahraouie, l'avocat Maître Devers demande que «les taxes douanières qui ont été perçus sur les ressources commerciales soient considérées comme une dette envers le Front Polisario». L'avocate des prisonniers politiques de Gdeim Izik, Ingrid Metton a fait, dans son discours, des témoignages sur les menaces qu'elle a subit de la part du Maroc depuis qu'elle a commencé son combat pour la défense de la cause sahraouie. Ingrid Metton a déclaré qu'elle a subi des violences, et qu'elle a été menacée par le président du Tribunal marocain et ses confrères marocains. La même intervenante a confirmé qu'elle a été expulsé plusieurs fois des territoires sahraouis, ainsi que du Rabat et de la Cour de Justice européenne, en raison de sa défense pour l'autodétermination des sahraouis. Le président du parlement sahraoui, Khatri Addouh a signalé que le combat pour la cause sahraouie est toujours utile, confirmant à cet effet, «nous sommes bloqués par plusieurs pays et hommes politiques pour des intérêts communs. Il a dénoncé, par ailleurs l'obstacle de certaines parties européennes qui aident le Maroc. «Ce ne sont pas des lobbies marocains qui empêchent l'autodétermination du peuple sahraoui, ce sont des politiques européennes qui bloquent cette action», a-t-il affirmé. La présidente suédoise de l'intergroupe du Parlement européen «Paix au Sahara occidental», Jitte Gueteland, a pour sa part, insisté sur l'importance des travaux et de sensibilisation au niveau européen.