Les temps sont durs pour le football algérien. La FAF a remis les compteurs à zéro et enclenché une nouvelle dynamique visant à le remettre sur la bonne voie. Elle a fait appel aux compétences locales et aux techniciens les plus en vue afin de remplir cette difficile mission. Par où vont-ils commencer et quelle feuille de route suivront-ils dans une conjoncture marquée par le net recul des Fennecs, humiliés, faut-il le rappeler, dans les éliminatoires du mondial russe ? Le constat est clair, le football local est malade et il faudrait un miracle si ces compétences arrivent à relever ce grand défi. On a sacrifié sur l'autel des intérêts des générations entières de footballeurs pétris de qualités et on continue à ignorer les jeunes alors que l'avenir du football algérien et dans leurs pieds. Nos équipes nationales jeunes sont devenues la risée de l'Afrique et dans toutes compétitions internationales, elles ne font que des apparitions éclaires pour ensuite tomber dans l'oubli. Elles ne refont surface que pour faire de la figuration contrairement à leurs homologues des autres pays, comme la Tunisie, le Maroc où la formation n'est pas un vain mot. Les techniciens appelés à la rescousse ont bien évidemment du pain sur la planche et doivent impérativement commencer par mettre de l'ordre dans ces catégories avant de se pencher sur l'équipe nationale. L'avenir appartient à ces catégories jusque-là frappées par l'indifférence, ignorées et auxquelles on n'accorde aucun intérêt. Ces techniciens connaissent parfaitement le problème de notre football et détiennent les clés de sa restructuration mais, il faudrait beaucoup plus que ça pour réussir à faire redémarrer les compteurs. Un mal profond le ronge et l'anarchie y règne et bien des fois, on a tenté sans succès de le remettre sur rails. Saâdane et consorts ont besoin d'avoir les coudées franches pour entreprendre une petite révolution dans une discipline où se sont succèdés les échecs dans l'indifférence la plus totale.