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Histoire et légende du vieux Ténès
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 10 - 2017

Durant la première moitié du 20e siècle, une rumeur ou légende se fit entendre au Vieux-Ténès, il s'agissait d'un trésor dit «Le trésor de César», caché et gardé par des Djins dans l'une des grottes des gorges du Djebel Ksar dit aussi Djebel Keissar au sud de la vieille cité.
Cette saga connue de tous les ténisiens, en effet moi-même issue de cette région je faisais le vas et vient très souvent entre Ténès et Sidi Akacha distante de 7 kilomètres. Mes parents m'ont souvent racontés cette légende et quand il m'arrive de passer par cette route je me cacher le visage de peur de voir un djinn.
La tradition orale raconte qu'au temps des romains avant l'invasion vandale, un trésor fut transporté à dos de chameaux jusqu'au souterrain «Ghar El Djmal» ou grotte des chameaux qui a duré quarante jours et quarante nuits. Une fois le trésor mis à l'abri on obstrua l'entrée de la grotte par des dalles de grès épousant parfaitement les strates naturelles qui forment la montagne. Par ailleurs la légende nous dit aussi que les romains ont laissé un indice permettant de retrouver la direction et l'emplacement de la grotte du trésor, il s'agit d'un grand rocher debout tel un menhir sur le flanc opposé des gorges au dessus de l'Oued Allala, et que les habitants appellent « Raii ».
On raconte aussi que des Tolba marocains venaient au Djebel chercher ce trésor mystérieux en invoquant les Djinns par des formules verbales dites «Djedaouls» ou tableaux magiques. D'autre part on entendit dire qu'un taleb venu du Maroc, fût inventé à passer la nuit dans l'une des maisons du Vieux-Ténès, et au matin il demanda aux enfants de cette maison de lui donner à boire de l'eau par leurs mains, question de voir si leurs mains ont la ligne de la chance « Zahria», et il en découvrit une, alors l'enfant kidnappé et tué à sang, et le taleb fuyant vers les gorges pour asperger de sang sur laparoide la falaise espérant trouver la grotte, il trébucha et tomba dans le vide.
De nos jours certains font appel aux tolbas du sud-ouest Algériens, mais toutes les tentatives semblent avoir tété vaines parfois trop dangereuses, et certains racontent avoir entendu des voix et même essuyer des tirs de cailloux venus de nulle part !
Voici un fait rapporté et raconté par mémoire par le feu Abdelkader Sefta né au Vieux-Ténès en 1925 décédé en octobre 2016.
Ammi Lahcène et le trésor
Ammi Lahcène dit « Abka Maamar » personnage discret vivant presque effacé loin des habitants du Vieux-Ténès est originaire des Ouled Larbi. Avec son épouse M'a Hassna ont élu domicile dans un gourbi au sud –ouest du plateau Sidi Benedri qui domine l'oued Allala. Il été khemass et travaillait sur la propriété agricole de Sidi Djilali Chama dit « Berdjem ». Un jour lors du décès de son cousin, Ammi Lahcène s'est rendu à Ouled larbi pour assister à l'enterrement, et la veillée mortuaire où il fut retenu jusqu'après la prière du soir « L'Icha ». Lorsqu'arriva le moment du retour à Sidi Benedri, Ammi Lahcène prit congé et laissa M'a hassna au douar chez sa fille apparentée avec le cousin décédé.
À sa sortie du domicile du cousin, il entama la descente menant à la traversée de l'Oued Allala, et passant par le bain d'Ain Skhouna il lui sembla entendre des bruits de chants des youyous sortir des chambres du bain il s'approcha pour vérifier dans l'obscurité, ne vu personne sauf les chants qui continuaient à sortir des locaux et l'odeur d'encens brulé. Il hocha la tête ne voulant pas y croire à cette manifestation évidente jusqu'au moment où en rebroussant son chemin, il fut happé vigoureusement sous les aisselles vers le haut et déposé délicatement sur un siège moelleux comme un oreiller de plumes.
Il eu la sensation de se déplacer horizontalement au dessus du lit de la rivière au dessous escorté par des chanteuses invisibles au milieu des youyous jusqu'à la sortie des gorges où le convoi prit à gauche vers le centre de la falaise. Là, il s'aperçu qu'une poigné le souleva le déposa légèrement debout au sol et le poussa à pied pour l'introduire dans un passage donnant accès au souterrain vivement éclairé comme en plein jour sans aucune source de lumière.
Les êtres du cortège s'éclipsèrent une fois dans ce tunnel, seul toujours guidé et poussé en avant. Il franchi une petite distance et remarqua une statue de marbre noire, debout sur le côté de la paroi tenant au bout des bras un sabre de pierre bien affûté, en travers du passage une dalle de grès posée sur un gouffre destinée à engloutir le malheureux qui viendra violer les secrets du souterrain après avoir reçu sur la tête un coup de sabre. Continuellement poussé, il poursuivi son chemin bien aplani sans rencontrer âme qui vive, dans les parois il aperçu de part et d'autre des cavités creusées naturellement par l'érosion, quelles merveilles ! Elles étaient comblées de multiples objets en or, de la vaisselle, plats et assiettes de toutes tailles, des gobelets de grandeurs différentes sur pied en or avec des décors en relief de personnages et d'animaux, des couteaux avec lames et manches d'or massif, des pierres précieuses, des fioles d'or sans doute pour contenir des parfums.
Dans les caches suivantes, c'est des lingots d'or empilés, des pièces de monnaies en or gravées de portraits, de symboles, épis, grappes de raisin et poissons. Un peu plus loin l'atmosphère du couloir était un peu tiède et saturée d'humidité qui, peut être parvenu d'une source d'eau chaude, les parois sont creusées de grandes cavités profondes d'où débordaient des bijoux de différentes sortes, des bracelets, des colliers de pièces d'or serties de pierres précieuses, des pendentifs de toutes tailles et formes gravés suspendus aux chaînes de multiples longueurs, aux chaînons en formes d'anneaux, de poissons, d'oiseaux, des bagues surmontées de pierres rares, des boucles d'oreilles de formes inimaginables exposées en tas.
Mais dans ces niches des serpents entremêlés aux objets d'or les uns aux autres, certains à la bouche largement ouverte avec les crochets déployés prêts à la morsure, et toutes sortes de vipères, longues, grosses, certaines munies de deux têtes.
Ammi Lahcène rassuré, sans aucune crainte au cours de son périple, à quelques mètres en avant dans une galerie avec des trous de différents diamètres, serrés les uns aux autres, entraient et sortaient en courant, des rats blancs, gris de petites tailles aux géants atteignant presque la grosseur d'un chat, les uns dans des courses poursuites frénétiques poussant des cris aigus d'autres se nourrissaient de gros cafards et de verts gros comme le doigt. Plus loin, il traversa un coude de la galerie en forme de siphon horizontal débouchant dans une autre partie du souterrain.
Là il fut ébahi, prit de stupéfaction devant des piédestaux rangés de chaque côté du souterrain, portant des écritures, surmontés de statues en or. Elles étaient installées dans des positions diverses, debout, penchées, accroupies, enlacées des hommes et des femmes complètement nus. Des jeunes, des vieux à longues barbes, des garçons des jeunes filles avec des animaux étranges inconnus de lui, des reptiles le tout composant des scènes de la vie courante. Ammi Lahcène pensa à la vue de ces statues toutes nues rigides sans vie auraient été victimes de la malédiction et la métamorphose des Djinns pour leurs comportements irrespectueux.
En poursuivant sa marche, à la découverte, il aboutit à un escalier taillé dans la roche en pente douce d'une grande profondeur, au passage il fût entouré d'une myriade de moustiques inoffensifs surgissant de cavités humides d'où s'écoulait de l'eau dans des marres infestées de larves de moustiques. Se maintenant aux parois pour garder son équilibre jusqu'au bas sur une plate forme où s'écoulait un filet d'eau tiède de gauche à droite de faible débit, là le souterrain s'élargi en forme circulaire avec le sommet très haut où étaient suspendues des stalactites comme des colonnes de pierres lisses de couleurs blanchâtre, pointues à la base d'où suintaient des gouttelettes d'eau, sous ces colonnes, du sol s'élevaient d'autres colonnes des stalagmites recevant les gouttes d'eau d'en haut.
A la sortie de la grande grotte, soudain le souterrain s'arrêta obstrué par un pan angulaire de roches compactes paraissant infranchissables sous une clarté rougeoyante. Ammi Lahcène devina qu'il était arrivé au terme de son voyage merveilleux et en même temps senti une poussée le projetant vers l'avant craignant d'être écrasé contre ce barrage de roches, se mit à tâtonner avec les mains, quand soudain sentit un léger courant d'air lui parvenir de la partie supérieure cet ait frais lui rendit sa vigueur. Il se déplaça vers l'angle qui lui sembla le plus propice, et esquissa en s'arcboutant jusqu'à une esplanade d'où il vit un autre corridor se prolonger en avant.
Avec toujours la poussée exercée au dos, s'approcha de la sortie conduisant vers une galerie spacieuse, se laissa glisser sur le sol. Cette issue débouchait dans une grotte encore plus grande sous le même éclairage, remplie d'odeur marine après une prospection sommaire il découvrit des orifices d'où une odeur marine plus forte pénétrait. Cette fois ci il commença à se poser des questions, et ce qu'il vit le bouleversa adossés à la face rocheuse, dans une forme assise, cinq squelettes humains en parfaite conservation, les têtes décrochées du tronc reposaient par terre.
Un rapide coup d'œil aux alentours de la grotte il ne découvrit aucune sortie, hormis les crevasses d'où pénétrait l'odeur de la mer, sur le sol éparpillées des tablettes de terres cuite couverte de signe bien alignés, ce qui l'intrigua davantage ce fût des jarres en terre cuite avec des anses sur la partie médiane, pourvues de larges ouvertures par- dessus.
En y regardant de près et fouillant de la main il ne trouva une poudre jaune comme de l'or, il y'avait en tout une vingtaine de ces jarres adossées légèrement contre la paroi. Il n'y'avait aucun doute, Ammi Lahcène comprit ce qu'il avait trouvé là, était vraiment de la poudre d'or, quand sa vue fût attirée de chaque côté des jarres par deux niches creusées presque à hauteur des yeux, dans chacune d'elles il trouva une statuette en terre cuite avec les bras tendus au dessus de la tête agenouillée en position de prière.
Soudain, il ressenti un malaise l'envahir, ne pouvant respirer correctement l'air venant à lui manquer, il s'effondra évanoui à terre jusqu'au moment où il fût secoué à l'épaule, entendit une voix ouvrit les yeux, c'était l'appel du muezzin à la prière de l'aube, il s'éveilla tout à fait devant l'entrée des bains d'Ain Skhouna, trouva son fils aîné qu'on avait dépêché pour le chercher, croyant qu'il avait été victimes de quelques coups montés par les malfaiteurs.
La grotte qu'il avait visité proche du littoral marin et son contenu, sont les restes de marins phéniciens dont le cimetière proche de la ville de Cartenna. Tous les Ténèsiens croient dur comme fer que les gorges du Djebel Keissar (Djebel Ksar sur les cartes d'état major au 1/50 000) sont hantées par des Djinns, ces derniers seraient-ils les gardiens du mystérieux trésor.


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