Prenant en compte dans l'évaluation des importations, l'assurance et le fret (CAF) et pour les exportations, évaluées FOB (sans assurance et sans fret), selon la Banque d'Algérie, seule source donc officielle autorisée, les exportations FOB ont été de 34,57 milliards de dollars en 2015 et 29,05 milliards de dollars en 2016. Les importations FOB ont été de 52,65 milliards de dollars en 2015 et 49,44 milliards de dollars en 2016. Ainsi le solde global de la balance des paiements a été négatif de 27,54 milliards de dollars en 2015 et 26,59 milliards de dollars pour 2016. 3.-Quel est le poids du FCE : lever les données contradictoires Le Forum des Chefs d'Entreprises le FCE, pour plus de crédibilité, il doit éclairer l'opinion publique sur certaines contradictions des données statistiques contenues sur son site. Selon son site en février 2016, le FCE regroupe environ 1 800 entreprises avec un chiffre d'affaires global de plus de 30 milliards de dollars et emploient plus de 260 000 salariés. Toujours selon le site du FCE, le Forum regroupe à février 2017 environ 3 000 entreprises avec un chiffre d'affaires global de plus de 30 milliards de dollars et emploient plus de 300.000 salariés. Toujours selon le site du FCE, en juillet 2017 nouvelles données : le FCE regrouperait 300 000 employés, 40 milliards de dollars de chiffre d'affaires avec 2 000 membres et 4 000 entreprises. Contradiction entre le montant du chiffre d'affaires pour 2016 avec un chiffre d'affaires augmenté de 10 milliards de dollars avec le même nombre d'employés. Par ailleurs, selon les données officielles du chiffre d'affaire global et du secteur privé dans son ensemble, il semble que le chiffre d'affaires a été gonflé représentant paradoxalement 25% du global et 33% du secteur privé global. Or, le FCE représentant moins 5% de l'emploi total, 3% de l'emploi économique et pour les entrées en devises, moins de 0,5% CEVITAL, comme le groupe Othmani et d'autres entreprises privées importantes ne faisant pas partie du FCE. Cela est confirmé par l'emprunt obligataire initié par le FCE qui a eu un résultat mitigé, ayant peu drainé l'épargne de la sphère informelle. Le bilan à juin 2016 donne un montant de près de 251 milliards de dinars, au cours actuel 2,10 milliards de dollars selon l'APS, la quasi-majorité de ces souscriptions ayant été enregistrée au niveau des agences bancaires et des compagnies d'assurances, alors que les trésoreries des wilayas ont collecté une part infime de 1%. Bon nombre d'opérateurs opérant au niveau de la sphère réelle ont retiré leur agent des banques primaires taux d'intérêt bas à environ 2% pour le placer au niveau du trésor selon la durée à un taux variant entre 5 et 5,75%. Celui qui a placé 100 milliards de centimes percevra pendant cinq ans chaque année environ 5 milliards de centimes. Pour éviter de mauvaises interprétations, j'ai toujours défendu l'économie de marché couplée avec une très parfonde justice sociale ou avec des experts, universitaires, opérateurs du secteur public et privé de toutes les régions du pays, nous avons fondé en décembre 1992 au moment ou dominait la pensée bureaucratique étatiste, l'association algérienne de développement de l'économie de marché ADEM (agrément national 93/62 du ministère de l'intérieur ) dont je fus président de 1992/2015 dont le programme a été largement diffusé au niveau national et international en arabe-français-anglais et j'ai exercé l'importance fonctions de président du conseil national des privatisations entre 1996/ janvier 2000 avec rang de ministre délégué. Il ne s'agit pas d'être contre cette organisation dont je souhaite la dynamisation mais de mesurer réellement son poids économique pour avoir une appréciation objective où des enquêtes, doivent répondre à une série de question. -Quel est le montant que doit l'Etat pour les travaux réalisés dans différents secteurs entre économiques aux membres du FCE 2010/2017 et l'Etat a-t-il respecté les clauses contractuelles ? - Que représente t-il par rapport au total des entrepreneurs privés en Algérie tant au niveau de la sphère réelle qu'informelle qui selon l'ONS représente en 2015 45% du produit intérieur brut à ne pas confondre avec la masse monétaire en circulation où les données les plus contradictoires sont avancées par différents responsables ? - Quelle est la structuration par secteur d'activité des 2 000 entreprises distinguant le chiffre d'affaires relevant de la production locale, de la sphère commerciale interne et des activités liées à l'importation ? c- Quelle est la nature juridique des sociétés : SARL, sociétés par actions ou autres ? - Quelle est la part de l'emploi créé par rapport à la population active d'environ 12 millions et en activité d'environ 11 millions ? - Quelle est la masse salariale octroyée, sa ventilation par qualification des 300 000 emplois du FCE ? - Etant à l'aube de la quatrième révolution économique, le capital argent n'étant qu'un moyen, combien d'entreprises du FCE ont des laboratoires de recherche et quel est le montant du chiffre d'affaires qu'ils consacrent à la recherche, sinon ces entreprises ne peuvent être compétitives et exporter ? -Sur les 40 milliards de dollars de chiffre d'affaires du FCE a- sa part dans le chiffre global du pays secteur d'Etat/secteur privé, sa part par rapport au chiffre d'affaires de Sonatrach b.-sa part de ce chiffre d'affaires par rapport à la sphère informelle. Mais les indicateurs les plus pertinents sont : -La part des entreprises du FCE dans l'investissement productif ? dans le total investissement public/privé en mettant en relief le pourcentage de leurs fonds propres. -Quel est le niveau des crédits octroyés aux membres du FCE 2010/2017 et leurs impacts sur le chiffre d'affaire déclaré de 40 milliards de dollars ? -Quel est le niveau de remboursement et le niveau de créances au niveau des banques entre 2010/2017 ? -Quelle a été la contribution réelle des membres FCE aux derniers emprunts obligataires concrètement et non en termes de promesses ? -Quel a été le montant des avantages financiers (crédits bonifiés) entre 2010/2017, avantages fiscaux et parafiscaux aux membres du FCE en comparaison à la création de la valeur ajoutée interne ? - la création de valeur ajoutée du FCE - le profit net de toutes les entreprises du FCE, déduction des charges - le paiement des impôts à l'Etat des membres du FCE - la participation du FCE aux exportations hors hydrocarbures par produits f- combien sur ces 2000 entreprises ont-elles une comptabilité analytique pour cerner leurs couts et combien sont-elles initiées au management stratégique afin d'être concurrentielles ? En conclusion, le secteur privé national productif a besoin de plus d'autonomie et d'espaces de liberté, ne signifiant pas capitalisme sauvage et non assujettis aux aléas de la politique, en contrepartie de la distribution de la rente. Le pouvoir doit élargir le dialogue à toutes organisations patronales dont beaucoup d'opérateurs ne sont pas affilés aux organisations actuelles. Par contre l'UGTA, malgré une perte progressive de son influence auprès du monde du travail, reste une organisation incontournable pour stabiliser le corps social, tout en souhaitant l'élargissement du dialogue social à d'autres organisations représentatives dont plusieurs départements ministériels sont en contact permanent. Cependant, il faut s'attaquer à l'essentiel qui est une gouvernance mitigée, liée à une profonde moralisation de ceux qui gèrent la Cité. Sans vision stratégique, comment adapter l'Algérie à la mondialisation par plus d'espaces de libertés, en levant les contraintes d'environnement afin de permettre l'épanouissement de l'entreprise créatrice publique et privée de richesses, il ne faut pas attendre à une véritable relance économique. Il y a lieu de souligner que la base de la réussite des réformes doit reposer sur une transparence totale fondement de la confiance et une large adhésion sociale (Suite et fin) Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international