La première semaine de la campagne électorale en prévision du scrutin du 23 novembre pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas a mis à l'épreuve le nouveau dispositif juridique qui régit ces opérations. Selon le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelwahab Derbal, il n'y aurait presque «rien à signaler». Dans une déclaration à l'APS, hier, Il a exprimé sa satisfaction quant au déroulement de la campagne le comportement des candidats aussi bien ceux qui sont inscrits sur les listes de partis politiques que les « indépendants». Certes, a-t-il noté, ces candidats ont développé une activité qu'il a qualifiée de «timide» mais c'est ainsi à chaque début de campagne, a-t-il commenté. M. Derbal a estimé que le discours électoral des différents chefs de partis et candidats à la première semaine de la campagne était «à ce jour responsable», notant une «évolution du discours électoral» chez les animateurs de cette campagne aussi bien les représentants des formations politiques que les candidats indépendants. «Aucun dépassement ni provocation n'ont été signalés comme ce fut le cas lors des précédentes échéances», a-t-il argué. La campagne a été marquée par un discours empreint de «respect et d'une conscience prometteuse», axée sur les moyens de développer les collectivités locales, à savoir les communes, daïras et wilayas, a affirmé le premier responsable de la HIISE, avant d'ajouter que les candidats «se sont exprimés en tant que concurrents et non adversaires». Cependant, M. Derbal a déploré l'attitude de certains candidats et partis qui n'ont pas respecté les lieux réservés à l'affichage, en apposant leurs affiches électorales devant les mosquées et les écoles, voire sur les autobus». Il a indiqué que les services relevant de son instance ont adressé près de 300 notifications aux formations politiques et aux autorités en charge de l'organisation des élections, représentée par les walis notamment, pour remédier à la situation et appliquer les lois régissant la campagne électorale, estimant que ces notifications préavis relatives au déroulement de la campagne «restent minimes». La loi relative au régime électoral a bien encadré le déroulement de cette campagne et le mode de son financement notamment dans ses articles 173, 176, 177,178 180 181 182 et 183, 190 et 191. La loi n'a pas omis le chapitre du financement de la campagne, puisque son article 190 stipule que les campagnes électorales sont financées au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques, de l'aide éventuelle de l'Etat accordée équitablement, des revenus du candidat. Dans son article 191, la loi stipule qu'il est interdit à tout candidat à une élection à un mandat national ou local, de recevoir, d'une manière directe ou indirecte, des dons en espèces, en nature ou toute autre contribution, quelle qu'en soit la forme, émanant d'un Etat étranger ou d'une personne physique ou morale de nationalité étrangère.