Qu'ils arrivent de Chine, de France ou de Navarre, les produits admis en territoire algérien au titre des opérations d'importation ne sont pas indemnes de la rigueur appliquée par nos gardiens des frontières économiques. C'est le cas de le dire à l'écoute des informations portant sur de vaines multiples tentatives d'introduction de marchandises à finalité commerciale douteuse. A l'image de la carte électronique saisie, ces derniers jours, au port d'Annaba. Il s'agit d'une marchandise prohibée importée de France par un opérateur économique algérien. Elle consiste en une carte électronique. Destinée à des équipements de télécommunication, et portant pour origine, qui plus est, Israël, la prise tient du coup de maître. Elle l'est d'autant plus que ce n'est pas la première fois que les douaniers de Annaba découvrent lors de «visite physique minutieuse » qu'ils effectuent ce type de produits. Et lorsque la saisie porte sur des équipements électroniques camouflés en produit tout ce qu'il y a de banal, il y a lieu de se poser des questions. D'aller et au-delà des suites habituellement données à ce type d'affaire. Une seule petite carte électronique portant identification d'origine made in Israël payée l'équivalent de 80.113,16 DA, cela impose des investigations poussées. D'autant que les mêmes services de douanes d'Annaba ne sont pas à leur premier coup d'essai. C'est ce que précise dans le communiqué qu'a signé le chef d'inspection divisionnaire des douanes à Annaba Reda Mehafdi. Dans le document en question, ce responsable souligne que ces services ont déjoué plusieurs tentatives d'introduction de produits israéliens en Algérie. Telles celles des 515 filtres à air et à huile en 2015 et les 58 colis de 5 815 joggings pour enfants en décembre 2016. Les deux colis étaient censés avoir été importés de Chine alors qu'ils provenaient d'Israël. Les douaniers de Annaba ont également saisi des quantités importantes de produits prohibés comme les psychotropes, Ecstazy, caméras de surveillance, drones, appareils de télécommunication, brouilleurs, cartouches/balles, pétards et produits pyrotechniques, tractes subversifs. Les opérations de contrôle en question ont été effectuées au port d'Annaba, à l'aéroport Rabah Bitat, à l'entrepôt public sous douanes et au centre de tri postal par les différentes brigades des douanes d'Annaba et Guelma, l'inspection du contrôle des opérations commerciales, la recette principale des douanes, services de contrôle du centre de tri, postal pour la lutte contre toutes les formes de fraude et de contrebande.