Tous les regards sont braqués sur les Fennecs et leur entraîneur Rabah Madjer. Ils sont sous les feux de la rampe et font souvent parler d'eux. Pas sur le terrain où ils sont acculés à faire la fine bouche, mais dans les médias où le sensationnel prend le pas sur le réel. L'homme à la mythique talonnade n'inscrit plus des buts mais des incartades verbales alors que les Fennecs, rentrés dans les rangs depuis leur exploit au Brésil, ne s'expriment plus sur le terrain et se montrent étrangement inefficaces devant les buts adverses. Depuis Halilhodzic, on ne fait que parler, discourir inutilement alors que les Verts continuent de sombrer dans les abîmes. On se chamaille et ostensiblement on étale sur la place publique nos querelles et nos puérilités. Bien évidemment, tout ce «cinéma» se répercute négativement sur l'évolution de l'équipe nationale, prise dans l'engrenage des éternelles disputes entre des acteurs uniquement mus par la préservation de leurs intérêts, même sur le dos de l'équipe nationale. Cette dernière a perdu la sérénité qu'on lui connaissait au temps du Bosnien, très méticuleux sur la question et qui ne permettait à personne de la perturber. Il maîtrisait son sujet et ne laissait que le terrain aux déstabilisateurs, réduits à leur plus simple expression. Ses successeurs n'ont pu préserver cette sérénité devant la grande pression générée par les mauvais résultats. Tout s'est écroulé tel un château de cartes. L'environnement est tout ce qu'il y a de malsain et cause des dégâts dans les rangs même des Verts dont le rendement de ces derniers mois est significatif. Il est tout à fait logique qu'ils perdent leur force qui a fait d'eux les numéros un du continent. Ils ne font que reculer dans le classement FIFA qu'ils dominaient des pieds et de la tête. Ils ont perdu leur suprématie et ne font plus peur parce que tout simplement, ceux qui les entourent ne font que parler.