Le pétrole coté à New York et à Londres a terminé en hausse, avant-hier vendredi en fin de journée. Le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait, à la même échéance, soit, vendredi, à 63, 64 dollars US sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de jeudi. La même hausse a été également observée sur le «New York Mercantile Exchange (Nymex)», où le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier, prenait, à la clôture de la même journée de vendredi, 88 cents à 58,90 dollars, à son plus haut depuis juillet 2015. Vendredi dernier, les cours du pétrole ont terminé en hausse en fin d'échanges européens, à la faveur, notamment pour le WTI américain, d'une perturbation régionale de l'offre suite à la fermeture d'un oléoduc reliant le Canada aux Etats-Unis. Avant la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), prévue ce jeudi, pour débattre d'une éventuelle prolongation de l'accord de limitation de la production qui les lie depuis le début de l'année, pour une durée de 12 mois, les cours du Brent se stabilisaient avec ses partenaires, relèvent des analystes. Un accord déjà renouvelé et prolongé jusqu'à fin mars 2018 et pourquoi pas à fin 2018, tel que prôné par l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial. Selon la presse financière, la Russie en sa qualité de deuxième pilier de cet accord qui a, tour à tour soutenu la position saoudienne avant de prendre ses distances, a, par la voix de son ministre de l'Energie, Alexandre Novak, assuré, vendredi, vouloir s'aligner sur la position de l'Opep. Selon un analyste, la perturbation de l'offre en Amérique du Nord engendrée par la fermeture de l'oléoduc de Keystone suite à une fuite de pétrole détectée dans l'Etat américain du Dakota du Sud, a profité pour le WTI. Pour lui, les marchés restent également optimistes quant à une extension des baisses de productions de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (opep). D'autres analystes estiment que cette perturbation régionale de l'offre suite à la fermeture d'un oléoduc, devrait aboutir à une réduction marquée des réserves de brut de la plate-forme de stockage de Cushing (aux Etats-Unis), principal point de stockage du WTI. Alors que les marchés tablent sur une extension de l'accord, déjà intégré aux cours, relève un expert, les investisseurs devraient se méfier d'un retour de bâton s'il n'y a pas de révisions sur le niveau des baisses. «L'Opep a peu de marge de manœuvre devant les attentes élevées du marché», analyse-t-il.