Un vibrant hommage a été rendu jeudi à la clôture du 10ème Festival international du malouf de Constantine, par l'orchestre local de malouf, à Mohamed Tahar Fergani (1928-2016) à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de cet artiste à l'oeuvre immortelle. Lors de cette soirée placée sous le thème : «Sawt el Meniar» en clin d'oeil à la première maison de disques de Mohamed- Tahar Fergani, un récital malouf de haute volée a été donné par les vingt membres de l'orchestre de Constantine sous la Baguette de Samir Boukridira. Après la présentation d'un «bachraf» en guise de prélude, Adlene Fergani en digne héritier de son grand père a ouvert le spectacle en interprétant la chanson préférée de son illustre aïeul «Ya Nass mataâdrouni» jouant pour la première fois du violon de ce dernier. Ce fut ensuite au tour de Fawzi Abdenour d'interpréter «Moulette El khana» avant qu'il ne cède les feux de la rampe à Dib Layachi qui avait à coeur de rendre hommage au monument de la musique savante avec le morceau «Men frak ghzali» au grand plaisir d'un public connaisseur. Le jeune Charif Ben Rachi a pris le relai dans cette soirée teintée de fortes émotions, pour majestueusement interpréter le fameux «Galou Laâreb galou» prouvant aux plus sceptiques que la musique malouf était entre de bonnes mains. A son tour, Larbi Ghezzal a prouvé tout son talent en exécutant avec beaucoup de maitrise «Hakmek ou hakm el Bey» avant qu'il ne laisse le soin à Salim Fergani de clore le spectacle dédié à son défunt père par un splendide «Kalbi makoui bel jmar». Plutôt dans la soirée, Mourad Fergani a joué une chanson qu'il a lui-même écrite et composée en hommage à son père «Nebki Bedmoû kouya», en plus d'autres morceaux tels que «Farkouni ya tarahom yarjaoune» et «Hlou wa mor hata Tefna laâmre». A l'issue du spectacle, Adlene Fergani a affirmé que pour lui cette dixième édition du Festival international de malouf était une double fête «d'abord parce qu'elle aura vu le Théâtre régional de la ville être nommé du nom de son grand-père, comme ce dernier en avait rêvé de son vivant et puis parce que ce festival s'est maintenu malgré le manque de moyens uniquement grâce à la volonté des organisateurs», ajoutant qu'il compte bien faire honneur à son grand-père durant les années à venir.