S'exprimant sur les ondes de France-Inter, vendredi dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a affirmé que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est «parfaitement en forme» et qu'il a parlé «longuement» avec son homologue français. Sur l'état physique et intellectuel, du président Abdelaziz Bouteflika, Le Drian avait répondu : «Il est le président de la République» et «le Président Macron l'a rencontré et a échangé longuement avec lui sur l'ensemble de la question de la relation bilatérale entre la France et l'Algérie, mais aussi sur la situation dans le monde. Un échange qui était utile, le Président Bouteflika a parlé avec le Président Macron de manière longue et ça a permis d'avoir un échange approfondi sur l'ensemble de nos relations.» Poursuivant sur l'état de santé du président de la République, Le Drian a également ajouté : «Intellectuellement, il est parfaitement en forme mais physiquement, il est plus fatigué et ça peut arriver à un certain âge.» Dans un autre registre relatif aux déclarations du président français sur la colonisation, le chef de la diplomatie française a expliqué que «le Président Macron, en Algérie, a souhaité sortir d'une période qui permette d'ouvrir une relation nouvelle entre la France et l'Algérie sans exclure la nécessité de la mémoire», ajoutant à l'occasion que la mémoire «cela veut (...) acter ce qui s'est passé (...) et ouvrir des voies indispensables d'une coopération entre la France et l'Algérie qui ont été ouvertes dans ce passage assez court, mais qui a été extrêmement dense» pour «faire en sorte qu'il y ait un état de confiance entre nos deux pays en matière de co-développement.» Quant à la question de la volonté de Macron de tourner la page du passé, Le Drian a ajouté «qu'il fallait le dire et seul le Président Macron pouvait le dire et le faire», et ce, tout en précisant que «c'est une question d'âge et une question d'époque.» «Il y a une question d'âge du Président Macron et une question d'époque, parce qu'il ne faut pas, à chaque visite présidentielle, revenir sans arrêt sur le passé. Il faut dire que ce passé a eu lieu, que ce passé était douloureux, parfois dramatique, et dire aussi qu'entre nos deux pays, il y a une chance historique de collaborer ensemble», a-t-il conclu.