En visite jeudi à Bordj Bou-Arréridj, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zahra Zerouati, cité par l'APS, a annoncé la création au niveau des directions de wilaya de l'environnement, d'un poste de chargé des énergies renouvelables. A ce propos, elle a souligné que les priorités du secteur sont la généralisation de l'énergie solaire et énergies renouvelables, et a rappelé que l'objectif est de produire 5000 mégawatts à court terme et 22.000 mégawatts à horizon 2030. Dans la zone industrielle du chef-lieu de wilaya, elle a visité une unité de production de panneaux solaires et une autre de production de plastique d'isolation. On sait que, par ailleurs, une nouvelle unité relevant de l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel-Abbès , est consacrée à la production et au montage de plaques photovoltaïques. Récemment, le Directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), Mohamed Salah Bouzeriba, déplorait que la plupart des chefs d'entreprises industrielles montrent peu d'intérêt pour les programmes dédiés à l'efficacité énergétique. Il consiste, principalement, en l'amélioration de l'isolation thermique des bâtiments, le développement du chauffe-eau solaire, la généralisation de l'utilisation des lampes à basse consommation, la substitution de la totalité du parc de lampes à mercure par des lampes à sodium, la promotion du GPL/C et du GN/C, la promotion de la cogénération, la réalisation de projets de climatisation au solaire et le dessalement des eaux saumâtres. On parle pourtant de l'engagement du secteur privé d'investir 2,5 milliards de dollars sur cinq ans pour réaliser des fermes solaires photovoltaïques de deux GW, ce qui montre l'implication des entreprises algériennes dans l'effort de développement du pays. Par ailleurs, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables a estimé qu'il faut donner aux projets environnementaux une perspective économique afin d'assurer un développement durable. Le secteur de l'environnement est générateur de richesses et un terrain pour le développement, a affirmé la ministre estimant que la ressource verte peut être équivalente au pétrole à condition d'utiliser les possibilités offertes, recourir à des méthodes modernes et recycler les déchets par un tri préalable. Le bond qualitatif à faire par l'économie nationale réside dans l'efficacité de gestion par les collectivités locales à commencer par le recouvrement de la taxe sur les ordures domestiques estimé à 1.000 DA pour chaque habitation, a indiqué la ministre. La ministre a inspecté durant sa visite dans la wilaya le centre d'enfouissement technique de la commune d'El Mansourah dont les travaux de réalisation sont à 75 % terminés et a inauguré une décharge contrôlée intercommunale. La ministre s'est rendue à la cité 114 logements où des bacs à ordures tout-terrains ont été installés avant de présider une rencontre avec les associations activant dans le domaine de l'environnement.