Pas moins de 549 nouveaux cas de HIV ont été enregistrés en 2017 (jusqu'à la mi-décembre) au niveau du service des maladies infectieuses du CHU d'Oran, qui prend en charge des patients de 14 wilayas de l'Ouest et Sud-Ouest du pays, a révélé la chef de service. Les chiffres sont en légère baisse par rapport aux années 2015 et 2016, avec respectivement 707 et 658 nouveaux cas, a noté le Pr Mouffok, expliquant que ce recul résulte de l'ouverture de deux centres de prise en charge du HIV au niveau de Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. De manière générale, les chiffres sont en continuelle progression depuis la fin des années 90, notamment au niveau des wilayas de l'ouest du pays qui enregistrent les taux les plus élevés sur le niveau national, a-t-elle souligné. Les tendances ont, quant à elles, changé par rapport au genre, alors qu'une seule femme portait le virus contre quatre hommes dans les débuts de l'apparition de l'épidémie en Algérie, une femme pour un homme sont touchés dans les dernières années, a fait savoir la chef de service, considéré comme un centre de référence régional. Pour l'année 2017, les statistiques font état de 248 femmes et 238 hommes, en plus de 63 enfants. La sensibilisation qui a touché les personnels médicaux de différentes spécialités et les campagnes de dépistage ont joué un rôle primordial dans l'identification de nouveaux cas, a souligné le Pr Mouffok. 9 nouveaux cas de HIV ont été enregistrés en 2017 (jusqu'à la mi-décembre) au niveau du service des maladies infectieuses du CHU d'Oran, qui prend en charge des patients de 14 wilayas de l'ouest et sud-ouest du pays, a révélé la chef de ce service. Le service des maladies infectieuses prend en charge des femmes enceintes porteuses de VIH. Le traitement garantit la naissance d'enfants sains, qui ne portent pas le virus, a-t-elle assuré, relevant que le service prend en charge annuellement des dizaines de femmes de différentes wilayas avec un taux de réussite avoisinant les 100%. Le nombre de patients suivis au niveau de ce service s'élève à 3.883, a fait savoir la spécialiste, précisant que le chiffre concerne les malades réguliers, qui suivent sérieusement leur maladie et leur traitement. Il n'inclue pas ceux qui sont décédés ou ceux qui ont disparus dans la nature après un certain nombre de consultations. La prise en charge des personnes vivant avec le VIH a beaucoup évolué et cette maladie peut être considérée comme n'importe quelle autre maladie chronique. En Algérie, la prise en charge est totale et gratuite et le traitement médical de plus en plus léger (1 ou 2 comprimés par jour donne des résultats probants). De plus, le malade traité, chez qui le virus est maitrisé, n'est plus contaminant, a affirmé la Pr Mouffok. "Le traitement, c'est la prévention", a-t-elle encore souligné. Une campagne de sensibilisation et de dépistage est menée au niveau du hall du conseil scientifique du CHU d'Oran depuis début décembre courant et se poursuivra jusqu'au 31 du même mois.