Responsables, hommes d'affaires et industriels jordaniens appellent à la nécessaire «réactivation de l'accord de libre-échange avec l'Algérie dans le but de promouvoir et dynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays et élaborer des projets communs qui servent les intérêts des deux peuples. Un appel qui a eu des échos favorables auprès des responsables des deux pays, dans la mesure où une rencontre est prévue du 15 au 17 janvier en cours dans le cadre de la tenue de la 8ème Commission mixte algéro-jordanienne. Cette rencontre qui se tiendra dans un contexte marqué par une forte volonté politique de hisser les relations bilatérales sur les plans économique et commercial, au mieux des intérêts des deux pays, offrira également aux entreprises des deux pays l'opportunité de définir les domaines de partenariat industriel et d'investissement commun et d'examiner les possibilités d'exportation de produits algériens vers le marché jordanien et ceux du Moyen-Orient, estime la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Dans ce sens, après les problèmes soulevés lors de précédentes rencontres, et qui ont impacté les échanges entre les deux pays, les relations algéro-jordaniennes semble reprendre de plus belle avec une volonté commune de mettre fin aux différents obstacles. Dans ce sens, le président de la CACI, Mohamed Laïd Benamor avait souligné, lors du colloque des hommes d'affaires algéro-jordanien tenu en septembre dernier à Amman, la disposition de l'Algérie à asseoir de véritables bases de partenariat économique et commercial avec la Jordanie, dans le cadre d'une approche gagnant-gagnant, ajoutant que l'investissement ne pouvait être unilatéral. De son côté, Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Formation jordanien, Yaarab Elqodaat qui présidera la délégation de son pays aux travaux de la Commission mixte avait mis en avant, lors de la réunion des hommes d'affaires algériens et jordaniens en septembre dernier, la volonté des autorités jordaniennes à aller de l'avant vers le renforcement de la coopération avec l'Algérie, soulignant l'importance de définir les opportunités susceptibles d'un véritable partenariat entre les hommes d'affaires. Dans cette perspective, le président de la Chambre d'industrie d'Amman, Zyad Al Homsi a souligné, pour sa part, que la Jordanie «ambitionne de renforcer ses relations commerciales et économiques avec l'Algérie», souhaitant que le gouvernement algérien accorde au Royaume de Jordanie un statut privilégié facilitant l'accès des exportations jordaniennes à l'image de l'accord signé entre l'Algérie et la Tunisie. Enfin, faut-il rappeler qu'une quarantaine de projets jordaniens d'investissement ont été enregistrés auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) entre 2002 et 2017, alors que les chiffres avancées par le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) relevant des Douanes algériennes montrent que la balance commerciale a été, pour la première fois, en 2017 en faveur de l'Algérie avec plus de 100 millions de dollars contre plus de 75 millions de dollars d'importations.