Une partie du pétrole brut sera rafinée et transformée par le groupe Sonatrach en Italie afin de réduire la facture d'importation des carburants. Hier, en visite au complexe de Tiguentourine à Illizi, le président directeur général de l'entreprise nationale, Abdelmoumen Ould Kaddour a annoncé la signature avant-hier, dernier, d'un contrat de processing avec une raffinerie pétrolière italienne permettant cette opération qui vise essentiellement à réduire le coût d'importation en la matière. Intervenant à un point de presse tenu en marge de cette visite qui coincide avec le cinquième anniversaire des attentats terroristes ayant frappé le complexe, le P-DG de Sonatrach a réaffirmé que l'Algérie ne pourrait plus continuer à importer les carburants pour près de deux milliards de dollars par an. Rapporté par l'APS, il explique, concernant le contrat de processing, qu'il s'agit pour Sonatrach de louer les équipements du raffineur italien sur place pour procéder aux opérations de raffinage en Italie, ce qui permettra à Sonatrach de récupérer les carburants obtenus à un prix moins cher. M. Ould Kadour a indiqué que le même contrat a été signé suite à un appel d'offres international lancé par la compagnie pétrolière algérienne. Le même responsable a, par ailleurs, annoncé que son Groupe comptait lancer au minimum deux projets dans la pétrochimie. Il est, également, à rappeler, selon la même source, que 11,5 millions tonnes de carburants sont raffinés en Algérie, alors que la consommation, qui a explosé ces dernières années, a atteint 15 millions de tonnes de carburants annuellement. « Ainsi, pour répondre aux besoins nationaux en produis dérivés dont le gasoil, Sonatrach a lancé un vaste programme de développement de l'industrie du raffinage» note Sonatrach. Il s'agit, précise-t-on, d'un programme scindé en deux axes : la réhabilitation des vieilles raffineries pour porter les capacités installées de 22 à 27 millions de tonnes par an, et la réalisation de nouvelles raffineries afin de rehausser les capacités de production et de traitement des produits dérivés pour répondre aux besoins nationaux, et en exporter les excédents. «Le plan de réhabilitation, qui coût la somme de 4,5 milliards de dollars Sonatrach, concerne les raffineries d'Alger, Arzew et de Skikda. Avant sa rénovation, la raffinerie d'Arzew traitait 2,5 millions de tonnes par an de pétrole brut saharien et 280 000 tonnes de pétrole importé », informe-t-on. Et de préciser qu'actuellement, sa capacité de traitement est passée à 3,8 millions de tonnes par an. L'APS, rappelle, également la raffinerie de condensat de Skikda, qui avait une capacité de traitement de 5 millions de tonnes par an et 20 000 tonnes de bitumes, elle traite, après la rénovation de son complexe, 980 000 tonnes de gasoil, 550 000 tonnes de fuel et 490 000 tonnes d'essence normale ainsi que 120 000 tonnes de bitumes. «A cela s'ajoute le méga train GPL à proximité de la région qui a coûté 2,9 milliards de dollars pour sa réalisation. Son niveau de production de 4,7 millions de tonnes vise à augmenter les capacités de traitement de gaz de Sonatrach». Il est à noter, par ailleurs, la raffinerie d'Alger, une fois mise en service, elle verra sa capacité de production en gasoil passer de 737 000 tonnes par an à 1,18 million de tonnes par an, ainsi qu'un doublement de la capacité de production de l'essence super avec une hausse conséquente des capacités de stockage de carburants.