Intervenant devant la commission de la culture, de la communication et du tourisme de l'Assemblée populaire nationale (Apn), le Ministre de la communication a indiqué «depuis l'installation de la commission provisoire chargée de la délivrance de la carte de journaliste professionnel 4.479 cartes ont été délivrées, soulignant qu'il s'agit d'un acquis majeur pour le journaliste professionnel.» M. Djamel Kaouane devait ajouter que «cette démarche s'inscrit dans le cadre de la consolidation du principe d'indépendance qui est tributaire de la réunion des conditions à même de permettre au journaliste d'accomplir sa mission pleinement.» Le Ministre de la comunication devait préciser que cela passait par l'encadrement de la profession et la création du Conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie de la profession de journalilste. «L'Algérie a accompli, depuis 1999, de grand progrès en matière de promotion et de consolidation de la liberté d'expression, partant de l'engagement du président de la République d'aplanir les obstacles entravant la pratique journalistique, d'encourager le pluralisme médiatique et de consacrer le droit du citoyen à l'information, jusqu'à la constitutionnalisation de ces principes et leur concrétisation en une batterie de textes législatifs et réglementaires organisant la scène médiatique en Algérie, à leur tête la loi organique relative à l'information», a ajouté M. Kaouane. Les éléments consacrés par la loi organique relative à l'information, notamment, le droit du citoyen à l'information, l'encadrement de la profession de journaliste, l'organisation de l'action médiatique, l'ouverture du champ audio-visuel à l'investissement privé algérien , le développement et la modernisation des moyens d'information, ont constitué, aux principaux axes du Plan d'action du gouvernement, poursuit le ministre. Abordant la consécration du droit d'accès du citoyen à l'information, M. Kaouane a indiqué que cet élément a été concrétisé à travers la création de plusieurs journaux privés ayant bénéficié du soutien direct et indirect de l'Etat qui a, a-t-il dit, «accompagné ces nouveaux titres dans leur parcours au point où certains d'entre eux rivalisent aujourd'hui avec les plus grands titres au niveau régional.» Le nombre de journaux est passé de près de 50 titres dans les années 90 à 300 titres en 2018, a-t-il fait savoir. Evoquant les nouveautés introduites par la loi organique relative à l'information, dont l'Autorité de régulation de la presse écrite (Arpe) et l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), M. Kaouane a réaffirmé «l'attachement des hautes autorités de l'Etat au principe d'indépendance de la presse écrite et audiovisuelle.» La nomination par le président de la République des membres de l'Arav en 2016 «confirme sa détermination à aller de l'avant dans la consécration et le renforcement de la liberté d'expression en tant que fondement et principe constitutionnel», a soutenu le ministre.